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EN IMAGES. La nouvelle caserne d’incendie et de secours inaugurée à Boulouparis

Une toute nouvelle caserne d’incendie et de secours est active depuis deux semaines à Boulouparis. Après la construction du centre de vie de La Foa l’année dernière, le SIVM Sud poursuit son projet d’amélioration de la caserne. Plus de 1000 m² accueillent désormais pompiers, professionnels et volontaires. Visite.

C’est une bâtisse originale, située à l’entrée du village, perpendiculaire à la RT1, sur la droite. De loin son aspect fait penser à une station d’élevage, surmontée d’une fausse cuve métallique cylindrique. Sous le « hangar », centre opérationnel du centre de secours, on retrouve la pharmacie, du matériel et des machines alignés, à proximité des casiers où les pompiers rangent leurs équipements de protection individuelle.

Livraison de la nouvelle caserne Boulouparis

©Nicolas Fasquel / NC Le 1er

Là, tous les véhicules d’intervention sont regroupés au même endroit, à l’abri, avec de la place pour que le personnel puisse s’habiller afin de pouvoir repartir rapidement. [sur le terrain]. Dans l’ancienne caserne, nous avions un espace beaucoup plus petit, toutes les machines ne rentraient pas dans le hangar… Il y avait un peu de Tetris qui se jouaitsourit le capitaine Maël Kerleguer, commandant du SIVM sud, et il y a un plus grand confort.


L’ancienne caserne Boulouparis, avec l’algeco qui abritait les dortoirs (à droite)

©Nicolas Fasquel / NC Le 1er

Au centre se trouve le bâtiment administratif, avec le bureau de la papeterie au rez-de-chaussée et une salle de formation à l’étage. Il servira à la formation continue des pompiers, des jeunes pompiers et de la population. “Nous sommes dans la salle opérationnellelocates Maël Kerleguer. C’est d’ici que se fait le lien entre la salle de traitement des appels qui se trouve à La Foa, et celle de Boulouparis qui permet d’envoyer les véhicules en intervention. Celui-ci peut également être utilisé en cas d’activation d’un plan particulier, s’il est nécessaire de mettre en place un poste de commandement communal ou une cellule de crise. Nous disposerons d’un écran qui permettra de diffuser la localisation des machines, et de suivre l’actualité via les réseaux.


Le bâtiment administratif de la nouvelle caserne Boulouparis

©Nicolas Fasquel / NC Le 1er

Une salle encore vide abritera à terme une salle de soins d’urgence. “C’est important car nous avons une grosse carence à Boulouparis où il n’y a pas de dispensaire et où il y a des difficultés avec les évacuations sanitaires. Il y a quelque chose à construire avec tous les partenaires : sécurité civile et mairie, province Sud à travers le DPass, pour faire progresser l’offre de soins dans le bassin. Et améliorer la qualité de service au quotidien, pour les pompiers et les ambulanciers», poursuit le commandant. Un VSAV, un véhicule secours et assistance aux victimes, a été ordonnée par le SIVM sud. Il doit être livré mi-2025.


“Tous les véhicules d’intervention sont rassemblés en un seul endroit, à l’abri, avec de la place pour que le personnel puisse s’habiller afin de pouvoir partir rapidement.”

©Julie Straboni / NC Le 1er

Une ambulance de pompiers nous permettra d’effectuer des évacuations sanitaires de manière plus digne que les tracas que nous vivons actuellement. Il faut parfois attendre des heures pour une intervention, et certaines choses se font avec les moyens du bord.

Capitaine Maël Kerleguer, commandant du SIVM sud

Parmi les nouveautés, on retrouve ces sas situés aux entrées des douches et des toilettes, qui ne sont plus mixtes. “C’est quelque chose d’important pour nous que nous n’avions pas auparavant. Le risque de fumées toxiques lors d’incendies nous oblige – pour garantir la santé de notre personnel – à disposer de sasexplique le capitaine. Le personnel revenant d’une intervention se déshabille, met ses vêtements au lavage et passe à la douche. Nous mettons en place un circuit sale/propre : ils sortent et peuvent entrer dans les chambres


Des équipements de protection individuelle attendent à proximité des véhicules d’intervention

©Julie Straboni / NC Le 1er

Chacune des quatre chambres dispose de quatre lits. Avant, les pompiers devaient s’entasser dans un dortoir abrité par un Algeco. “Nous voyons le système d’alerte : il pourrait être organisé séparément, par salle en fonction du véhicule de départ, afin d’assurer un repos de qualité au personnel pendant le quart de travail. Le repos est important pour les pompiers, et ce n’est pas un plus, c’est ce que nous leur devons», précise Maël Kerleguer.

Le repos est important pour les pompiers, et ce n’est pas un plus, c’est ce que nous leur devons

Capitaine Maël Kerleguer, commandant du SIVM sud


Entretenir et équiper les machines fait partie des tâches des pompiers.

©Julie Straboni / NC Le 1er

Nous avons dans la réponse opérationnelle, ces hommes [et femmes] qui forment le corps, une majorité de bénévolesprécise Brice Régent, directeur du SIVM sud. Donc avoir des bâtiments aux normes de service, c’est avoir des bâtiments où les gens ont envie de venir se former, se former, travailler, et c’était l’objectif poursuivi par les élus en renforçant le centre de Fonwhary. [la base-vie inaugurée en décembre 2023 à La Foa] reçu l’année dernière, et cette caserne toute neuve sur la commune de Boulouparis

Améliorer les lieux, c’est viser un plus grand nombre de pompiers en service. Une vingtaine sont attendus chaque jour dans les deux casernes sud du SIVM, pour couvrir les 200 000 hectares de terrain, de Moindou à Tomo. Passant de quelques dizaines à mille mètres carrés, les pompiers de Boulouparis prennent leurs marques dans ces nouveaux locaux qui ne sont pas de plain-pied. “Ça donne envie de venir travailler, on est dans un nouveau décor, un nouvel environnement» partage le sergent d’état-major Jonathan Siaki, pompier professionnel. Ça redonne du punch quand on commençait un peu à faiblir

Ça donne envie de venir travailler, ça donne un coup de boost alors qu’on commençait un peu à faiblir.

Jonathan Siaki, pompier professionnel

La promesse du projet était aussi d’être autosuffisant en termes de nourriture, d’eau et d’énergie, sur ce terrain de quatre hectares.describes Brice Régent. L’eau de pluie est collectée et stockée dans des réservoirs souterrains, l’énergie est produite grâce à des panneaux solaires, couplés à des batteries de stockage pour la nuit. L’équipe a démarré un espace agroforestier, une pépinière. L’idée est de faire un verger. C’est véritablement un centre de résilience.


L’espace où sera réalisé le verger, à la caserne Boulouparis

©Julie Straboni / NC Le 1er

C’est une nouveauté qui apporte de la fraîcheur aux pompiers, notamment pour la commune de Boulouparis, qui est en développement» pour Mauro Pizzolitto, le président de l’UPC, le Syndicat des Sapeurs-Pompiers Calédoniens. Ils se retrouvent avec un magnifique centre de secours, d’assistance aux personnes, aux biens et à l’environnement. Cela empêchera aussi ceux de Païta d’aller plus loin. Les communes doivent pouvoir investir, mais cela coûte très cher. Je félicite le SIVM Sud. C’est du bonheur, notamment pour les pompiers volontaires de Calédonie. Nous espérons juste une chose, c’est qu’il y en aura d’autres

Lire aussi : DÉCRYPTION. Ce statut qui décourage les pompiers volontaires en Nouvelle-Calédonie

C’est une structure qui apporte une réelle cohérence dans la mise en œuvre des services d’urgence sur la commune de Boulouparis, et plus généralement sur le territoire du SIVM sud, puisqu’il existe une réelle coopération entre les groupes de pompiers. La salle de formation assure également des secours de qualité, avec des pompiers formés et solidaires.», salue Catherine Merckx, commissaire déléguée de la République pour la province Sud. Un projet d’une valeur de 323 millions, financé à près des deux tiers (62,9%) par l’Etat.

 
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