Le Nîmes Olympique a traversé l’année 2024 avec plus d’inquiétudes que d’émotions. A part le coach, rien n’a changé chez NO. Malgré les vents mauvais, le club a tenu bon, tout comme son président et la situation bloquée dans le conflit avec la municipalité. Bonjour tristesse.
L’heure est aux traditionnels bilans de fin d’année. Celui du Nîmes Olympique, comme ces précédents, ne restera pas dans les mémoires. Pour la cinquième fois en six saisons, le NO ne joue que pour maintenir sa division. Pas question de les poser sur les tables ni de retourner les serviettes. Les joueurs de Frédéric Bompard ont terminé l’année 2023 à la 15e place (et relégués au cours d’une saison qui comptait six descentes) en National. Un an plus tard, l’équipe dirigée par Adil Hermach se classe 13e sur une division de 17 clubs avec deux relégations. Une situation qui s’est très légèrement améliorée, mais qui reste préoccupante.
Adil Hermach replaces Frédéric Bompard in April
Le seul changement concerne donc le poste d’entraîneur, Frédéric Bompard a été remplacé en avril par l’ancien Crocodile, alors entraîneur de l’équipe réserve, Adil Hermach. Pour sa première conférence de presse, le 10 avril, le nouveau sélectionneur a mis en avant les valeurs locales : « Mon ADN est nîmois. Cette ville est si spéciale quand on la connaît. Être Nîmois, c’est aimer souffrir ensemble, c’est une identité forte. Le Nîmois ne recule devant rien, il n’a peur de rien et s’il n’y arrive pas par le football, il utilise autre chose. Fort de sa force de caractère, il ne lâche rien. Les joueurs n’ont rien vu, ils n’ont pas vu le stade plein, mais ils vont voir que c’est une putain de ville de football..
Le technicien aime sa ville et son club, c’est indéniable, mais il connaît suffisamment le football pour savoir que la reprise sera compliquée. Pourtant, le fameux « choc psychologique » fonctionne toujours. L’international marocain offre le seul rayon de soleil de l’année avec une série de quatre victoires, entre avril et mai, qui maintient le club en National et laisse rêver, sportivement, à des jours meilleurs. Mais il ne faut pas longtemps pour que la vague des espoirs nîmois se brise contre la falaise du réel. Sans moyens, ni même de boussole présidentielle, le club doit dégraisser et recruter de nouveaux joueurs n’est pas chose aisée.
Rani Assaf avec des abonnés absents
Alors le NON peine dans les matchs ingrats de l’ancienne D3 française. Quant à Rani Assaf, il a traversé l’année sans prendre la parole publiquement et sans honorer de sa présence le stade des Antonins. Dans ces conditions, difficile pour les acteurs de terrain de ne pas se sentir un peu abandonnés. Le président-actionnaire, arrivé en 2014 avec le duo Conrad-Kasparian, n’a pas l’habitude de remplir les journaux de ses confidences. On le sait, l’homme d’affaires franco-libanais n’est pas adepte des faux-semblants ni des promesses d’un avenir radieux. Enfin, les relations avec la mairie sont désormais inexistantes.
Dans ce contexte néfaste et incertain, il reste, à la Bastide, des gens de bonne volonté qui tentent de sauver ce qui peut encore l’être, la place du NON en National. « Il nous manque quelques points et je ne suis pas satisfait, mais nous ferons mieux et j’y arriverai. Mon équipe a raison. insiste Adil Hermach. La mission est cruciale, car on voit mal comment le club pourrait se relever d’une nouvelle relégation. Si elle n’est pas très sexy, cette lutte pour se maintenir n’en est pas moins vitale. En fin d’année, le Nîmes Olympique, à travers son président, s’est illustré en étant le seul club professionnel à ne pas avoir participé au vote pour l’élection du président (NDLR Philippe Diallo) de la FFF (Fédération française de football), dont il dépend pourtant.
Le club gardois vit un peu en marge de ses pairs du football français. L’année 2024 sera classée comme une période sombre, aux côtés de ses proches prédécesseurs, en espérant que la suite ne soit pas pire.
L’année 2024 en chiffres
Le Nîmes Olympique a disputé 35 matches en 2024 (32 en National et trois en Coupe de France). Au total, les Crocodiles affichent un bilan légèrement négatif avec 12 victoires, 10 nuls et 13 défaites. Mais si l’on s’en tient au Championnat National, les chiffres sont équilibrés (11 victoires, 10 nuls et 11 défaites). Sur le banc, Frédéric Bompard a dirigé 13 matches (4 victoires, 4 nuls et 5 défaites) et Adil Hermach a entraîné 22 fois (8 victoires, 6 nuls et 8 défaites). Tout au long de l’année, 42 joueurs ont été alignés. Le top 5 les plus utilisés est dominé par le duo Mexique-Picouleau (32 matches), Mendy (30 matches) complète le podium, suivi de Camara (29 matches) et Diouf (28 matches). Finalement, ils sont 15 Crocodiles à avoir fait trembler les filets cette année. Freddy Mbemba (6 buts) est en tête, suivi d’Abdeldjelil (5*), Camara (4) et Mbina (3).
* le but inscrit par le Nîmes Olympique à Paris 13 Atlético a été attribué au défenseur parisien Moussa Diarra contre son camp.
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