Une conférence nationale consacrée à « la réalité de l’industrie aurifère en Algérie » a été organisée samedi 14 décembre dans la wilaya de Batna. Initiée par l’organisation nationale de l’or et de la bijouterie, la manifestation, dont les travaux ont été ouverts par le wali, Mohamed Benmalek, a réuni professionnels, artisans et experts. Cette rencontre a constitué une plateforme visant à renforcer le dialogue autour des défis auxquels le secteur est confronté, tout en explorant les futures opportunités pour le promouvoir. Elle a mis en avant le potentiel national dans le domaine des métaux précieux, notamment la mine Amesmessa, située dans la wilaya de Tamanrasset. Exploité par la Société nationale des mines d’or (Enor), ce site dispose de réserves estimées à 2,5 millions de tonnes, avec une teneur de 18 grammes d’or par tonne, a-t-on indiqué. . Par ailleurs, la première machine de découpe et de sculpture en orfèvrerie a été développée par une entreprise privée spécialisée dans la fabrication de machines industrielles à Batna. Ce projet est le fruit d’une collaboration entre la Chambre locale de l’Artisanat et des Métiers (CAM) et l’entreprise GIMA (Industrie Générale Fabrication Algérie), visant à moderniser la transformation des pierres précieuses, communément appelées gemmes. Ces gemmes, véritables trésors géologiques, comprennent une diversité de pierres allant des plus courantes comme le quartz, le jaspe et l’opale aux plus prestigieuses comme les diamants, les saphirs, les rubis et les émeraudes. La machine présentée permettra une découpe et un travail précis de ces matériaux. La formation des artisans constitue un axe majeur de cette démarche. Plusieurs professionnels ont bénéficié de formations, notamment à l’école pilote de taille de pierres précieuses de Tamanrasset. Cette école, créée comme structure d’appui au système productif local, a reçu l’aide de formateurs brésiliens pour perfectionner les techniques de coupe et de conception de bijoux. A noter que le coordinateur national du projet de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) a supervisé l’événement. La journée s’est terminée par une rencontre collaborative permettant aux artisans joailliers et orfèvres de partager leurs expériences, d’échanger sur les techniques modernes et de valoriser leurs compétences acquises.
Nasreddine Bakha
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