Rio Tinto confirme encore sa stratégie « lithium » avec un nouvel investissement de 2,5 milliards de dollars en Argentine. Le géant minier mise sur un rebond des prix des métaux qui sont actuellement très bas, en raison d’une demande du secteur des batteries électriques qui recule.
Les prix du lithium ont chuté de 30 % cette année, mais Rio Tinto continue d’investir de plus en plus dans ce métal clé pour les batteries des voitures électriques, ignorant les déboires des autres mineurs.
Les unes après les autres, les entreprises voient leur valeur baisser. Au troisième trimestre 2024, Albemarle, le plus grand producteur de lithium, a annoncé une perte de plus d’un milliard de dollars. Le numéro 1 américain a dû réduire ses coûts et suspendre son projet de construction d’une raffinerie de lithium en Caroline du Sud. Avant lui, plusieurs mineurs chinois ont subi des pertes importantesau premier semestre.
La demande du secteur automobile, un facteur clé des prix
Mais malgré ces difficultés économiques, Rio Tinto sait que l’avenir sera radieux, car dès que la demande du secteur automobile reprendra, « les prix du lithium seront réglés », résume Michel Jebrak, spécialiste des ressources minérales et co-auteur du livre Objectif lithium (Editions MultiMondes).
Pendant ce -, Rio Tinto, qui engrange des bénéfices grâce aux cours actuels du cuivre et de l’or, profite du cycle bas des prix du lithium et d’une période propice aux négociations : il y a deux mois, le groupe a racheté l’américain Arcadium pour 6,7 milliards de dollars. , une acquisition complémentaire à celle du projet Rincon, en 2022, pour 825 millions de dollars en Argentine.
La transition énergétique
C’est ce site qui bénéficiera d’un nouvel investissement de plus de deux milliards de dollars pour développer la première production commerciale de lithium du groupe. Objectif : financer une nouvelle usine de transformation pour atteindre une production de 60 000 tonnes par an de lithium, de la qualité nécessaire aux batteries, d’ici 2031.
La volonté de Rio Tinto est clairement affichée : devenir l’un des principaux producteurs de lithium au monde. Avec l’ajout du scandium et de l’aluminium, tous les métaux d’une éolienne font désormais partie du portefeuille du groupe, résume Michel Jebrak. Là aussi, un pari sur l’avenir.
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