Une situation d’urgence qui nécessite des solutions d’urgence. Alors que 70 % des habitants sont gravement touchés par le cyclone Chido et que « plusieurs centaines » voire « plusieurs milliers » de morts sont évoqués selon un bilan qui ne peut être que provisoire, le ministre de l’Intérieur démissionnaire a décidé d’étendre les pouvoirs du ministère de l’Intérieur. préfet de l’archipel dévasté. « J’ai demandé au préfet de Mayotte d’activer l’article 27 de la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur adoptée en 2023 », a écrit l’ancien patron des sénateurs LR sur X, ce dimanche 15 décembre. les autorités pour « rendre la gestion de crise plus efficace » sur le territoire.
“Au vu de la crise exceptionnelle touchant l’ensemble du territoire de Mayotte, et en accord avec le ministre de l’Intérieur, le préfet de la zone de défense et de sécurité du sud de l’océan Indien, Patrice Latron, active cette” met à jour l’article 742- 2-1 du code de sécurité intérieure qui accorde des pouvoirs étendus au préfet de Mayotte en matière de gestion de crise», indique le communiqué des autorités.
« Une réponse rapide et coordonnée »
Concrètement, ce régime juridique « vise à renforcer la gestion des crises graves en garantissant une réponse rapide et coordonnée entre les différents acteurs publics. Le préfet pourra ainsi, pour une durée limitée, centraliser les décisions sur des services qui fonctionnent habituellement de manière autonome », explique Bruno Retailleau. « Dans le sens des opérations de secours, le préfet devient l’autorité chargée de l’emploi pour tous les services d’urgence, sécurité publique, sécurité sanitaire, sécurité alimentaire », illustre le premier flic de France.
Par exemple, « le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS), le directeur régional ou départemental des finances publiques ou le recteur » peuvent être concernés, indique le communiqué du ministère de l’Intérieur. Toutefois, les services de justice sont exclus de ce champ d’action, qui restent « de toute façon » indépendants.
Dispositions déjà prises en 2023
“Ces dispositions prendront fin dès que les circonstances qui les justifiaient n’existeront plus”, selon le même communiqué. Elles sont prises pour une durée maximale d’un mois et peuvent être renouvelées « par période d’un mois au maximum ». Elles avaient déjà été prises en septembre 2023, lorsque la crise de l’eau frappait l’archipel. Ils permettaient à cette époque de centraliser la gestion du rectorat, de l’Agence régionale de santé, de l’Office français de la biodiversité et de Métro France.
Le cyclone Chido est le plus intense qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans. Dans un point de situation, suite au conseil interministériel de crise (CIC), transmis ce mardi 17 décembre, les autorités déplorent “le décès de 21 personnes à l’hôpital”, mentionnent “45 blessés en urgence absolue et 1 373 en urgence relative”. Ils précisent que « le nombre de décès ne correspond pas à la réalité des 100 000 personnes qui vivent dans des logements précaires » et indiquent que « le préfet a ordonné au sous-préfet de mettre en place une mission de recherche sur les décès ».
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