L’agenda du ministère des Sports a été bousculé dès le petit matin. Gil Avérous a quitté Paris précipitamment pour se rendre à Saint-Jean, en fin d’après-midi, mardi 17 décembre 2024. “C’était important d’être avec les commerçants, c’est toute une vie qui est détruite et c’est un service essentiel”, explique le maire de la ville.
Lors d’une visite où il a d’abord été guidé par les pompiers, le maire a pris connaissance des dégâts causés au centre commercial. « Pour moi, ce n’est pas à l’argent que je pense, c’est à mes clients, ils sont presque une famille ! “, a expliqué Rachid El Ouatiq, propriétaire du supermarché Sitis. Sous la force de l’incendie, le feu s’est propagé depuis son espace de vente situé au niveau de la rue jusqu’au rez-de-jardin en contrebas. Dans l’après-midi, les pompiers ont redéployé un tuyau aérien pour noyer les points chauds restants.
“Nous ne sommes pas à l’abri de comportements déviants”
Si des barrières de protection avaient été mises en place lors de la visite de Gil Avérous, seules les forces de l’ordre peuvent désormais accéder à l’enceinte. Une saisine conjointe du service enquête du commissariat de Châteauroux et de la PJ d’Orléans a été initiée par le procureur de la République. La piste criminelle est confirmée pour l’incendie. Des informations persistantes font état de vidéosurveillance où des personnes avec des canettes ont été filmées. Des faits qui ne sont pas confirmés par le parquet de Châteauroux. Les lectures de l’indice se poursuivront au cours des prochains jours.
Gil Avérous refuse d’établir un lien avec la fusillade de juin 2024, où un homme de 24 ans a été tué. « Lorsque nous trouverons les auteurs, nous leur demanderons la raison de leurs actes, mais les entreprises disent qu’elles n’ont aucun problème. Nous ne sommes pas à l’abri des comportements déviants »affirme Gil Avérous, sur le contexte de cet incendie.
Le maire a commencé à remplir son carnet de rendez-vous. « Je les recevrai un par un. » À commencer par le propriétaire de Sitis. « Il y aura au moins trois ans entre l’enquête, les rapports d’assurance, les contre-expertises… »anticipe le maire, concernant l’avenir du bâtiment. Sur la reconstruction ou la nouvelle construction du centre commercial. « Le calendrier était lointain, nous envisageions une opération en 2030, l’incendie va forcément la perturber. Mais nous n’étions pas prêts à le faire. »
Pour le futur proche du supermarché, “c’est à lui d’assurer la relocalisation de son activité mais nous l’accompagnerons”. Une des difficultés réside dans la taille de l’entreprise, plus de 1 000 m2qui était jusqu’alors exploitée. Mardi en fin d’après-midi, de nombreuses personnes étaient encore rassemblées autour du magasin calciné. “C’est quand même le quartier qui est puni”constate un habitant qui s’y rend quotidiennement. Une résonance avec la fermeture administrative du bar PMU intervenue il y a trois semaines. Son responsable a également demandé à rencontrer le maire.
Related News :