Une quinzaine de pompiers sont toujours sur les lieux de l’incendie qui a ravagé le centre commercial rue Eugène-Delacroix, au coeur du quartier Saint-Jean, à Châteauroux, dans la nuit du lundi 16 décembre au mardi 17 décembre 2024. 7 heures du matin. , le désastre a été « contrôlé » selon les pompiers de l’Indre mais « les travaux de nettoyage et de déblayage » ça promettait d’être encore long.
Il était 1h50 du matin lorsque les secours ont été appelés sur place. Au plus fort de la lutte contre les flammes, une cinquantaine de pompiers et une quinzaine de moteurs venus de Châteauroux, Déols, Ardentes, Niherne, Buzançais et Saint-Maur ont été mobilisés. L’un d’eux, âgé de 19 ans et souffrant, a été transporté au centre hospitalier pour y effectuer des contrôles. “Il y avait probablement des bonbonnes de gaz car on entendait des explosions”raconte Florence Petipez, adjointe au maire de Châteauroux, qui s’est rendue sur place.
La piste criminelle se dessine
Contacté par nos soins, le procureur de la République de Châteauroux David Marcat a confirmé, en fin de matinée, la piste criminelle. « Je ne souhaite communiquer aucune information complémentaire pour le moment »a-t-il précisé. Selon nos informations, les images des caméras de vidéosurveillance montrent au moins deux individus avec des bidons de produit inflammable à proximité des lieux avant le sinistre. Le préfet de l’Indre Thibault Lanxade, qui s’est également rendu sur place, ne confirme pas : « Il faut attendre les premiers éléments de l’enquête pour comprendre ce qui s’est passé. »
Le supermarché Sitis et plusieurs magasins attenants ont été détruits par les flammes. “Le feu s’est arrêté à La Poste, précise Florence Petipez. Quatre magasins dont la boulangerie et le salon de thé ont été incendiés. » Au moins une douzaine de personnes sont au chômage ce matin, ont indiqué les pompiers. Un nombre qui pourrait augmenter à mesure que les responsables arriveront sur place. La Poste a, selon notre journaliste sur place, décidé de ne pas ouvrir ce mardi. Tout comme la pharmacie, également sans électricité. « Les commerçants concernés sont stupéfaits, le préfet a pu constater. Les services de l’Etat s’en chargeront et traiteront les demandes de chômage partiel s’il y en a. »
La salle Édith-Piaf ouverte aux pompiers
La police nationale et municipale a procédé aux premières constatations tandis que les agents de la ville ont retiré les blocs de béton installés autour du centre commercial pour faciliter les interventions d’urgence. «C’est dramatique pour le quartier Saint-Jean, c’est un lieu de vie qui est parti»déplore Florence Petipez. Selon elle, le maire et ministre des Sports de la ville, Gil Avérous, suit de près l’évolution de la situation. «Je lui ai parlé plusieurs fois au téléphone. »
Heureusement, la catastrophe s’est produite dans une zone relativement dégagée, loin de toute habitation, et aucun relogement n’a été nécessaire. La salle Édith-Piaf a été ouverte pour que les pompiers puissent se reposer et manger. Ce sera une longue journée.
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