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Ces écoliers du Puy ont découvert le jour où la Haute-Loire a payé le plus lourd tribut à la guerre

Tour à tour et toutes les heures, dès 8h15 jeudi, les 3e, 4e, 5e et 6e classes du collège privé Saint-Régis se relayaient dans le jardin Henri-Vinay, devant le monument commémoratif départemental (le seul un en Haute-Loire). Sur place, ils ont suivi un cours mêlant histoire locale, civisme et solidarité.

Au total, 120 communes ont perdu au moins un national ce jour-là

Histoire locale, car ce jour correspondait à une date symbolique pour la Haute-Loire. Le 12 décembre 1914 ont lieu les combats de Seicheprey (Lorraine), journée qui sera la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale pour le département. Au total, 120 communes ont perdu au moins un national ce jour-là. Devant le monument érigé « à la gloire des enfants de Haute-Loire morts pour leur patrie », un enseignant se chargea de lire la très émouvante lettre écrite par l’adjudant Gaston Abougit, le 11 décembre 1914, la veille de son la mort au front.

Certains étudiants ont découvert le monument commémoratif départemental dans le jardin Henri-Vinay.

Membre du 286e régiment d’infanterie basé en Haute-Loire, il venait de recevoir l’ordre de quitter sa tranchée pour prendre une tranchée allemande : « La compagnie part la première, c’est pour vous dire que nous serons les premiers à sortir de les tranchées. Le jeu, comme vous le voyez, est sérieux : on connaît et connaît ceux qui partiront, mais combien reviendront ? », écrit-il à sa femme. Ce - de parole a également permis à un bon nombre d’étudiants de découvrir le monument commémoratif du jardin Henri-Vinay. Ce dernier a été installé pour rendre hommage aux soldats morts pendant la guerre entre la et l’Allemagne en 1870 et 1871.

Sa construction a été rendue possible grâce à la mobilisation de la population. Les enfants d’une école primaire de Cussac-sur-Loire avaient récolté 5,40 francs. La commune de Brives-Charensac avait fait don de 30 francs. Un concert organisé au Puy avec une chorale a rapporté 120 francs. Courant 1895, plus de 28 000 francs furent collectés. Cette somme a permis d’ériger un monument remarquable et durable, en pierre de Blavozy et calcaire des Alpes, orné d’une statue en bronze représentant l’allégorie d’un guerrier dans l’Antiquité.

Support Bleuet de France

Le rappel de cette mobilisation citoyenne a permis au professeur Richard Crespy, professeur d’histoire-géographie et historien local à l’origine de cette initiative, de faire le lien avec le défi Bleuet. En amont de cette journée, les élèves de la classe patrimoine du collège Saint-Régis avaient tenté de mobiliser le plus grand nombre possible de leurs camarades, en proposant la vente des Bleuets de France. Près d’un collégien sur deux de l’établissement en avait acheté une, soit 210 Myrtilles vendues. Ce symbole du souvenir, qui existe depuis plus d’un siècle, est dédié aux blessés de guerre, orphelins des soldats tombés pour la France, victimes du terrorisme.

Soutenir le Bleuet de France, c’est être aux côtés de personnes engagées et qui s’engagent encore aujourd’hui, au péril de leur vie pour protéger leurs semblables. Et surtout, porter le Bleuet de France comme l’ont fait les écoliers de Saint-Régis jeudi dernier, « c’est témoigner de sa gratitude envers ceux qui ont donné ou donnent encore aujourd’hui leur vie pour la Nation ».

 
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