Mardi 16 décembre, Guillaume Jouan, technicien environnement à Guingamp Paimpol Agglomération et Yann Boutier, adjoint au maire de Maël-Pestivien, sont allés vérifier l’avancement des travaux menés pour améliorer l’accès des poissons aux frayères, à Pont ar Loc’h.
L’agglomération veille à la préservation des richesses faunistiques et floristiques. Elle est notamment exploitant sur ce site Natura 2000 qui s’étend de Plourac’h à Saint-Nicolas-du-Pélem et héberge une biodiversité riche, unique et typique du centre Bretagne. « Ce site héberge par exemple des moules perlières dans cinq rivières du site, notamment le Loc’h, le Saint Georges, le Corong, le Kerangle et le Faodel qui abritent plus d’une centaine d’individus », explique Guillaume Jouan.
S’accrochant aux branchies de la truite
La moule perlière, espèce rare à la biologie particulièrement unique, est une moule de rivière à coquille noire, pouvant mesurer jusqu’à 10 cm, et possédant un cycle de vie très complexe.
En effet, les glochidies, très petites moules issues de la fécondation, sont expulsées dans la rivière et y dérivent jusqu’à rencontrer une truite pour s’accrocher à ses branchies pendant huit à dix mois. Ils se détachent ensuite pour s’enfouir au fond de la rivière, à quelques centimètres de profondeur, où ils se développeront jusqu’à 10 ans parfois. Ils vivront alors, positionnés au fond de la rivière filtrant l’eau pour se nourrir, parfois jusqu’à 100 ans. « Ce cycle de vie durant les premières années les rend très dépendants de la bonne santé des populations de truites et de la qualité de l’eau et des habitats aquatiques. Les truites adultes remontent les rivières chaque hiver pour frayer dans les frayères, où le fond des rivières est constitué de graviers. Ces déplacements sont parfois impossibles en raison d’obstacles insurmontables. A Pont ar Loc’h, là où la rivière passait par deux ponceaux, une cascade empêchait les truites de franchir cet obstacle », ont indiqué les autorités de la ville.
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