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« Champanskoye » et zakuskis s’envolent le soir du Nouvel An, les Russes étranglés par l’inflation

RAPPORTAGE – L’économie de guerre a fini par peser sur la vie quotidienne des ménages russes. Les prix des paniers de Noël augmentent de plus de 10 %, les pénuries se multiplient, les taux immobiliers explosent, jusqu’à 25 %. Témoignages.

Le Nouvel An – Novy God –, la fête principale de l’année approche en Russie. Tout le monde attend cette trêve rituelle célébrée autour de la table familiale, avec ces classiques de la gastronomie populaire : salade Olivier (un mélange de légumes), hareng « sous le manteau de fourrure », prendre une bouchée (entrées) avec du caviar rouge, des fromages, des mandarines et du Champanskoye (vin mousseux russe)… Les entrées risquent cependant d’avoir un arrière-goût amer pour de nombreux Russes : le « panier » Le réveillon du Nouvel An leur coûtera en moyenne 11 % de plus qu’en 2023, selon Rusprodsoyouz, un syndicat professionnel regroupant quatre cents producteurs et fournisseurs de produits alimentaires. Et encore, précise cet organisme, cette augmentation n’inclut pas le caviar rouge dont les prix se sont envolés (de 6 000 à plus de 8 000 roubles le kilo, soit de 60 à 80 euros). Selon certaines estimations, les étiquettes de ce précieux produit, si prisé notamment pendant les fêtes, pourraient atteindre jusqu’à 13 000 roubles le kilo, soit environ 130 euros. En cause, une forte baisse de la production cette année en raison d’une saison de pêche désastreuse, combinée à une demande qui reste très forte.

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