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le secteur défend l’utilité de ses infrastructures

Alors que la envisage une poursuite de la baisse de la consommation de gaz, les acteurs du secteur gazier plaident pour la préservation de leurs infrastructures. Ils mettent en avant le potentiel des gaz décarbonés et la nécessité d’adapter les réseaux existants à ces nouvelles sources d’énergie.

Face à la baisse de la consommation de gaz, les entreprises du secteur gazier se mobilisent pour démontrer l’importance de leurs infrastructures existantes. Leur argumentaire s’appuie sur le potentiel des gaz renouvelables, comme le biométhane et l’hydrogène, qui pourraient utiliser ces mêmes réseaux. Cette approche réduirait non seulement les coûts de construction de nouvelles infrastructures, mais accélérerait également la transition vers des sources d’énergie plus propres et plus durables.

Les enjeux de l’hydrogène

Le débat autour de l’hydrogène prend de l’ampleur dans le contexte de la transition énergétique. L’hydrogène, bien que prometteur en tant qu’alternative propre, pose des défis techniques. La molécule d’hydrogène étant plus fine, elle nécessite des adaptations importantes des infrastructures existantes pour éviter les fuites et assurer la sécurité.

Les tests réalisés par GRDF ont montré la possibilité d’injecter jusqu’à 20 % d’hydrogène dans le réseau actuel, mais au-delà, les coûts et les contraintes techniques pourraient s’avérer prohibitifs. Les industriels s’inquiètent : sans une rénovation adaptée, les coûts pourraient exploser, rendant le projet moins viable économiquement. “ L’échelle d’adaptation du réseau de gaz ou celle d’adaptation du réseau électrique à l’horizon 2050 ne sont pas les mêmes. Dans le premier cas, on parle de dizaines de milliards d’euros, dans le deuxième cas, de centaines », a indiqué le secteur gazier dans des propos partagés par Les Echos.

Le biométhane, une transition plus douce

Contrairement à l’hydrogène, le biométhane offre une transition plus douce vers les gaz verts. Il utilise la même molécule que le gaz naturel, ce qui minimise le besoin de nouvelles infrastructures. Les travaux nécessaires portent sur la création de boucles pour relier les digesteurs de méthane aux réseaux existants, principalement en milieu rural.

Cela représente une opportunité de valoriser les déchets agricoles tout en réduisant les émissions de carbone. Selon la Commission de régulation de l’énergie, les investissements nécessaires s’élèveraient entre 200 et 300 millions d’euros par an jusqu’en 2050un montant qui pourrait être absorbé par le secteur avec des retours sur investissement tangibles en termes de production de gaz décarboné.

 
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