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Dans l’oblast de Kharkiv, la Russie continue d’avancer malgré la résistance ukrainienne




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L’oblast de Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine, a fait l’objet d’une campagne russe dès les premiers jours de l’invasion de février 2022. Plusieurs villes et villages de la région ont été pris par Moscou, mais la capitale éponyme a résisté malgré les intenses combats urbains qui y ont fait rage les 27 et 28 février. Lors de la contre-offensive ukrainienne fin 2022, Kiev a reconquis 12 000 km² de territoire autour de Kharkiv, la deuxième ville du pays.

  • Jusqu’en mai dernier, la région de Kharkiv était relativement épargnée par les combats. La principale menace posée par la Russie se concentre à la frontière avec la région de Louhansk, au nord et au sud-est de la ville de Koupiansk.
  • La pression russe sur l’oblast s’est néanmoins accrue après l’ouverture, le 10 mai, d’un nouveau front depuis le territoire russe, vers la capitale régionale et la ville frontalière de Vovchansk.
  • L’armée russe occupait 2,7 % de la superficie totale de l’oblast de Kharkiv au 1er octobre, contre 2,55 % un mois plus tôt. Aujourd’hui, le territoire contrôlé et revendiqué par Moscou dans l’oblast représente 3,67 % de sa superficie totale, soit 1 153 km².

La situation à Kharkiv est bien moins critique que dans les oblasts voisins de Louhansk et Donetsk. L’armée ukrainienne mène régulièrement des contre-attaques et a même affirmé hier, mercredi 16 octobre, avoir « dégagé » (c’est-à-dire « reconquis ») la veille une « zone forestière de 400 hectares » (soit 4 km²) autour de Lyptsi, au nord de la capitale régionale. Trois bataillons de fusiliers motorisés, un peloton Storm et une compagnie de reconnaissance russe auraient été « détruits » au cours de l’opération.

Malgré quelques succès tactiques ukrainiens et une offensive russe relativement stagnante dans le nord de l’oblast, la situation reste fragile dans le sud.

  • Alors que l’armée repousse les combattants russes plus au nord, le chef de l’administration militaire régionale de Kharkiv, Oleg Synegubov, a annoncé mardi 15 que la décision avait été prise d’évacuer les civils résidant encore à Koupiansk et dans trois autres localités voisines.
  • La ville, qui comptait environ 25 000 habitants avant la guerre (la 5e de l’oblast), s’est vidée de 70 % de sa population : 4 000 personnes vivent désormais sur la rive ouest de l’Oskil, et 3 000 sur la rive est.
  • Cette mesure a été prise en raison de la menace que représente l’artillerie russe sur l’approvisionnement en eau et en électricité de la ville à l’approche de l’hiver. Les troupes moscovites se trouvent désormais à moins de 3 kilomètres des limites orientales de Koupiansk.

A l’instar de Chassiv Yar, à une centaine de kilomètres au sud, l’armée russe pourrait avoir du mal à atteindre la partie ouest de Koupiansk en raison de la séparation de la ville en deux par la rivière Oskil et de l’élévation du terrain par rapport à la rive est. , susceptible de fournir une meilleure position défensive aux forces ukrainiennes.

 
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