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Zelensky livre son « plan de victoire », Moscou le calme aussitôt

Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici l’essentiel de ce mercredi, 966ème jour de guerre.

Fait du jour

Son discours était très attendu. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dévoilé mercredi son « plan de victoire » devant le Parlement ukrainien. Ce plan, qui figure à l’ordre du jour de la réunion ministérielle de l’Otan jeudi à Bruxelles, est censé conduire à une « fin juste et rapide » de la guerre courant 2025, Zelensky rejetant l’idée d’une cession pacifique de territoires à Moscou. échanges, malgré un manque criant d’hommes et de moyens. Pour ce faire, le chef de l’État ukrainien demande à ses alliés occidentaux des moyens de dissuasion non nucléaires, la capacité de frapper en profondeur sur le territoire russe et une invitation à rejoindre l’OTAN.

La diplomatie russe a réagi très négativement à ces commentaires. Elle accuse ainsi Volodymyr Zelensky de « pousser » les pays de l’Alliance atlantique à « entrer en conflit direct » avec Moscou. Moscou a également écarté les propositions du dirigeant ukrainien visant à obtenir le déploiement de moyens de dissuasion non nucléaires en Ukraine. “Le seul plan de paix possible est que le régime de Kiev comprenne que sa politique est sans perspective et qu’il est nécessaire de se réveiller”, a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. “Ce n’est certainement pas un plan, c’est un ensemble de slogans incohérents”, a déclaré la porte-parole diplomatique russe Maria Zakharova.

La déclaration d’aujourd’hui

« “Si on nous demande ‘Allons-nous en parler au président russe’, nous répondons ‘oui, c’est le cas'” »

Ces mots ont été signés mercredi par le chancelier allemand Olaf Scholzce. Allant à contre-courant du discours de Volodymyr Zelensky, Olaf Scholz a appelé mercredi à « tout faire » pour empêcher la poursuite du conflit, y compris en discutant avec Vladimir Poutine, en concertation avec Kiev et les alliés de ce pays. Le moment est venu « pour nous de tout faire, en plus de soutenir clairement l’Ukraine, pour trouver un moyen d’empêcher la poursuite de cette guerre », a déclaré la chancelière aux députés du Bundestag.

Ces discussions doivent respecter des « principes clairs », a-t-il souligné : « aucune décision ne sera prise sans la tête de l’Ukraine, et jamais sans consultation avec nos partenaires les plus proches ».

Le numéro du jour

32 mois en prison, soit deux ans et huit mois. Il s’agit de la condamnation prononcée contre un ressortissant ukrainien de 26 ans en Pologne pour « incitation à l’espionnage » en Ukraine, a indiqué mercredi le porte-parole des services spéciaux polonais.

Arrêté le 9 mars, Oleksandr D. a “incité” un citoyen polonais de la région de Lublin (sud-est) à “agir en faveur des services de renseignement d’un pays tiers” et “au détriment de la République de Pologne”, a écrit le porte-parole dans un communiqué. Le nom du « pays tiers » n’a pas été révélé.

Cette activité devait consister à partager « des photos de véhicules militaires, destinés à aider l’Ukraine et qui traversaient la frontière entre la Pologne et l’Ukraine », a-t-il ajouté. En échange des informations fournies, Alexandre D. a proposé un paiement de 15 000 euros, a ajouté le porte-parole, qui n’a pas précisé si le Polonais avait accepté l’offre.

La Pologne, ferme soutien de Kiev face à l’agression russe, sert également de principal point de transit des armes occidentales vers l’Ukraine.

La tendance

Lorsque l’Ukraine a lancé son offensive surprise dans la région frontalière russe de Koursk, ses soldats étaient fiers, voire euphoriques. Deux mois plus tard, ils remettent en cause cette stratégie, alors que les troupes de Moscou avancent sur le territoire ukrainien. “Je ne comprends pas quel est le prochain plan”, admet à l’AFP Serguiï, un soldat ukrainien participant à l’opération.

L’attaque a été lancée le 6 août, une humiliation pour le Kremlin qui voit une partie de son territoire occupée par une armée étrangère pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle a pris Moscou par surprise, renforçant le moral des Ukrainiens, épuisés par près de trois ans d’invasion russe. Kyiv prétend contrôler près d’un millier de kilomètres carrés russes. L’un des objectifs annoncés était d’alléger la pression sur la région du Donbass (est de l’Ukraine), où les forces de Kiev se replient depuis des mois.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

“Peut-être que l’ennemi s’est retiré d’autres directions […] mais nous n’avons pas ressenti de changements significatifs ici», commente Oleksandre, un jeune soldat déployé près de Toretsk, une ville du Donbass prise pour cible depuis des semaines.

Bogdan, un autre soldat, se souvient d’une courte accalmie au tout début de l’offensive de Koursk. « Si c’est une opération à court terme, cela va nous renforcer », analyse-t-il, avant de nuancer : « Si c’est une opération à long terme […] cela épuisera nos principales ressources.

Selon les données fournies par l’Institut d’étude de la guerre (ISW) et analysées par l’AFP, Moscou a néanmoins réalisé ses plus fortes gains mensuels depuis octobre 2022, progressant sur 477 kilomètres carrés de territoire ukrainien en août.

La semaine dernière, les troupes russes ont capturé la ville de Vugledar et se rapprochent de Pokrovsk, une plaque tournante logistique clé.

 
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