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la préfecture de l’Yonne n’est pas visée par une enquête administrative

L’assassin présumé de Philippine avait déjà été incarcéré dans l’Yonne après une condamnation pour viol. Assigné à résidence, le suspect n’a jamais rejoint son hôtel de la banlieue auxerroise après avoir quitté le centre de rétention. Le ministère de l’Intérieur a lancé une « mission flash » afin de retracer le déroulement des événements, sans qu’aucune enquête administrative ne vise directement la préfecture de l’Yonne.

L’affaire émeut la entière. Le 21 septembre 2024, le corps sans vie de Philippine Le Noir de Carlan est découvert, enterré au bois de Boulogne, à Paris. L’assassin présumé de l’étudiant de 19 ans, Taha O., est actuellement détenu en Suisse. La France a déposé une demande d’extradition auprès des autorités locales. Il avait déjà été incarcéré à Joux-la-Ville dans le cadre d’une précédente condamnation.

Après l’émoi suscité au sein de la classe politique, le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a décidé de retracer le déroulement des événements afin d’en identifier d’éventuelles failles. « Le ministère a rapidement demandé aux services de réaliser des audits pour revoir chaque élément de la procédure », explique l’entourage de Bruno Retailleau près de la place Beauvau.

“C’est toute la chaîne qui est examinée”

Selon nos informations, bien que le sujet soit sensible, aucune enquête administrative à proprement parler ne vise directement les services de l’État dans l’Yonne. « L’administration mène une ‘mission flash’, l’objectif est de décortiquer les faits. Il faut qu’on regarde ce qui s’est passé”, précise le ministère de l’Intérieur.

Afin de faciliter l’obtention des laissez-passer consulaires, le ministère de l’Intérieur a décidé de centraliser les demandes au sein d’une « task force ».
«Je ne dispose pas d’informations consolidées à ce stade. Il y a eu également une visite à la Direction générale des étrangers en France (DGEF)

. C’est toute la chaîne qui est examinée», poursuit notre Source. Sollicitée, la préfecture de l’Yonne renvoie au ministère de tutelle.

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Les résultats de ces premiers retours d’expérience devraient être connus d’ici la semaine prochaine. Côté pénal, un juge d’instruction est chargé de l’enquête sur les homicides et les viols. L’information judiciaire concerne les délits de meurtre précédé, accompagné ou suivi d’un autre délit, de viol, de vol et d’escroquerie, le tout en état de récidive légale.

Le parcours du suspect a été largement documenté par les médias nationaux. Agé de 22 ans et de nationalité marocaine, il a été condamné à sept ans de prison en octobre 2021 pour un viol commis en 2019 dans le Val-d’Oise alors qu’il était encore mineur.

Assigné à résidence dans l’Yonne, le suspect ne s’est jamais présenté à son hôtel

Incarcéré dans l’Yonne, Taha O. a quitté la maison d’arrêt de Joux-la-Ville le 20 juin 2024. Sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) avec interdiction de retour de 10 ans, il a ensuite été placé en centre de rétention administrative ( CRA) à Metz en vue de son expulsion vers le Maroc.

Lorsque l’étranger sous OQTF est placé en détention, le juge peut donner à plusieurs reprises le feu vert aux autorités pour prolonger sa présence au CRA dans un délai légal de 60 jours. Cette durée peut être prolongée jusqu’à un maximum de 90 jours à titre « exceptionnel ». prime

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Les magistrats lorrains contactés par la préfecture de l’Yonne ont prolongé sa détention par arrêtés, à trois reprises, les 23 juin, 20 juillet et 19 août, selon des documents judiciaires consultés par l’Agence France Presse. Le 3 septembre 2024, le tribunal judiciaire de Metz valide enfin sa sortie de centre fermé.

A sa libération, le ressortissant marocain a été assigné à résidence dans un hôtel de la banlieue d’Auxerre où il ne reviendra jamais, selon une Source proche du dossier. Alors qu’il est déjà dehors, les autorités marocaines finiront par répondre positivement à la demande française.

Créée en 2013, la Direction générale des étrangers en France (DGEF) est chargée au sein du ministère de l’Intérieur et de l’Outre-mer de la politique d’immigration, d’asile, d’intégration et d’accès à la nationalité. Français.Alexis Gaucher, avec l’AFP
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