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pour Zelensky, il n’y aura pas de paix sans armes supplémentaires

Aucune paix avec la Russie ne sera possible sans que l’Ukraine obtienne de solides garanties pour sa sécurité future. C’est en substance ce qui ressort des propos tenus par Volodymyr Zelensky devant le Parlement ukrainien ce mercredi 16 octobre. Le président ukrainien a dévoilé le contenu de son discours. « plan pour la victoire »en préparation depuis des mois et jusqu’à présent gardé secret. Il devrait également se rendre au Conseil européen ce jeudi 17 octobre à Bruxelles, afin de défendre ce projet, puis être vendredi à Ramstein, la base américaine en Allemagne où est attendu le président américain.

Dans son discours devant la Rada, le parlement ukrainien, Volodymyr Zelensky a pointé du doigt l’Iran, la Corée du Nord et la Chine. Selon lui, la Corée du Nord ne se contente plus de fournir des armes, mais envoie également du personnel militaire à la Russie. Si leur déploiement en Ukraine est confirmé, cela pourrait signifier une implication directe de la Corée du Nord dans le conflit.

L’Ukraine exige des missiles et des avions

Le plan ukrainien implique une invitation immédiate à l’Ukraine à rejoindre l’OTAN, car «Vladimir Poutine doit voir que ses calculs géopolitiques sont perdants»» a soutenu Volodymyr Zelensky. Il prévoit également le déploiement en Ukraine de « dissuasion stratégique non nucléaire »qui sont détaillés dans une annexe restée secrète. Mais on peut penser qu’il s’agit de doter l’Ukraine des missiles et des avions les plus modernes de l’armement occidental. Kiev exige également que les pays fournisseurs lèvent toutes les restrictions sur l’utilisation de ces armes pour frapper le territoire russe.

En résumé, le président ukrainien explique qu’il n’est pas possible de convaincre la Russie d’arrêter la guerre si elle n’a pas face à elle un adversaire puissant. Cependant, du point de vue ukrainien, l’aide occidentale actuelle permet à Kiev de résister, mais pas d’enregistrer des victoires. Le pays a l’impression de se battre “avec une main attachée dans le dos”alors qu’il est nécessaire d’infliger des blessures plus profondes à la Russie pour convaincre le pouvoir russe de mettre fin à sa guerre d’invasion.

Les Occidentaux craignent une escalade

Au contraire, l’Occident craint, en fournissant davantage de ressources à l’Ukraine, d’encourager une escalade. Cette divergence de vues explique l’action diplomatique de Kiev ces derniers mois. Le président ukrainien insiste auprès de ses partenaires sur le fait qu’il peut frapper en Russie avec des armes occidentales. Il souhaite également que les pays alliés voisins abattent les missiles russes qui s’approchent très près des frontières de l’OTAN, même s’ils ne se trouvent pas dans son espace aérien.

Il a également tenté de rallier à sa cause les pays restés neutres. A ce titre, il a obtenu en août une visite en Ukraine du Premier ministre indien Narendra Modi. Et il espère organiser en novembre une conférence à laquelle la Russie pourrait être invitée. Volodymyr Zelensky avait évoqué cette perspective mi-juillet, assurant que le « formule de paix » L’ukrainien pourrait alors être discuté directement avec Moscou. Et devant le Parlement, ce 16 octobre, il a encore demandé à ses alliés de « forcer la Russie à assister à un sommet de paix et à se préparer à mettre fin à la guerre. »

Mais Moscou a déjà rejeté cette proposition. Le porte-parole du Kremlin a jugé que « formule Zelensky » Est « une impasse et un ultimatum ». La conférence qui voudrait « mettre fin à la guerre en 2025 »selon le président ukrainien, cela pourrait donc ne pas avoir lieu de sitôt. Et en attendant, le plan Zelensky consiste avant tout à mobiliser ses alliés, à faire en sorte qu’ils ne soient pas submergés par la fatigue et continuent à soutenir son pays qui s’apprête à affronter son troisième hiver de guerre.

 
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