C’est certainement un poids lourd de l’économie de Thouarse. Fondée en 1985, l’entreprise Techni Prefa (qui s’appelait Thouars Prefa jusqu’en 1996), spécialiste des préfabriqués en béton, compte aujourd’hui près de 130 salariés, pour un chiffre d’affaires de 53 millions d’euros en 2023, en constante augmentation (35 millions en 2020, 43 millions en 2022).
Une croissance solide qui a permis à l’entreprise dirigée par Richard Poupart d’investir massivement ces dernières années pour se positionner dans la cour des grands sur le marché du béton armé. Pour 15 millions d’euros, de nouveaux bâtiments aux dimensions impressionnantes, équipés de machines performantes, ont été récemment construits.
Poteaux jusqu’à 25 m et 30 tonnes
A l’occasion d’une journée interclubs d’entreprises du Thouarsais et du Bocage, jeudi 26 septembre 2024, les visiteurs ont pu constater que le site historique de Techni Prefa, à Sainte-Radegonde, était entré dans une autre dimension. Sur un terrain de 92 000 m2 (9,2 hectares), pas moins de 14 000 m2 sont désormais couverts, dont plus de 5 000 m2 grâce aux deux dernières unités construites. Au total, pas moins de sept bâtiments abritent les différentes phases du processus complexe de production des poutres et autres structures en béton.
Stéphane Adam, directeur des opérations, supervise chaque étape de la production, réalisée par près de 130 collaborateurs.
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« Nous pouvons produire jusqu’à 4 000 poteaux par an, mesurant jusqu’à 25 mètres de long et pesant 30 tonnes. Nous travaillons sur mesure en fonction des besoins de nos clients, d’où la nécessité de disposer d’installations adaptées »scande Stéphane Adam, directeur des opérations de Techni Prefa, au milieu du brouhaha des machines, dans un entrepôt de plus de 150 m de long et 20 m de haut où l’on se sent tout petit.
Bureau d’études et laboratoire d’essais
« Nous disposons d’un bureau d’études sur site pour concevoir nos différents produits, ainsi que d’un laboratoire qui nous permet de tester au quotidien la qualité du béton et de l’acier, continue-t-il. La main d’œuvre est de plus en plus polyvalente et s’adapte également au niveau d’activité, qui varie selon les saisons et les intempéries. Cette année, il y a eu beaucoup de pluie, ce qui a entraîné l’arrêt de nombreux chantiers. »
Sachant que de nombreux paramètres, notamment l’humidité et la température, entrent en compte dans la fabrication du béton, cela nécessite une parfaite coordination. Pas question par exemple de brusquer le temps de séchage, qui doit être au minimum de sept heures. Pour un maximum de flexibilité et d’efficacité, les équipes travaillent 24h/24, en 3×8, du lundi au vendredi.
Les nouveaux bâtiments ont permis d’améliorer les conditions de travail, et donc de fidéliser les salariés.
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Même si l’empreinte carbone du béton reste difficile à concilier avec les enjeux liés au changement climatique, Techni Prefa a de bonnes raisons de croire en l’avenir. Car malgré certaines alternatives, le secteur de la construction aurait encore du mal à se passer du béton.
Cela dit, comme dans la majorité des secteurs de l’industrie, bien recruter est un véritable défi. “Nous avons des difficultés, comme partout, mais notre taux de turnover n’est que de 3%, ce qui est plutôt positif”, confie Stéphane Adam. Nos employés sont une ressource précieuse, nous faisons de notre mieux pour les fidéliser. Notamment en améliorant l’outil de production, ce qui réduit la pénibilité. »
