Ce mercredi 16 octobre 2024, la septième semaine du procès de Mazan se poursuit devant le tribunal correctionnel du Vaucluse. Une journée au cours de laquelle l’un des sept accusés qui siègent cette semaine opte pour une défense totalement farfelue.
Dans ce procès en suspens depuis plusieurs semaines, les détails de l’affaire sont lourds. Dans le cadre de sa septième semaine d’audience devant le tribunal correctionnel du Vaucluse, le procès de Mazan a pris une tournure lunaire ce mercredi 16 octobre 2024 après avoir entendu à la barre les déclarations de l’un des 51 coaccusés. Cette semaine, 7 des 51 coaccusés sont entendus devant le tribunal alors même que les profils psychologiques de ces derniers ont été présentés la veille dans une salle avec « public relativement peu nombreux ».
Juliette Campion, journaliste spécialisée dans les affaires policières et judiciaires pour France Info, est présente dans la salle aujourd’hui et retranscrit les différents échanges sur X (anciennement Twitter) tandis que Redouane A. devrait prendre la parole. Pour rappel, l’accusé fait partie des 50 hommes accusés de viol aggravé sur la personne de Gisèle Pélicot, droguée à son insu par son mari, Dominique Pélicot, depuis près de 10 ans. Agé de 40 ans, Redouane A., père de quatre enfants, a usé d’une défense un peu lunaire face à l’assemblée.
Qui est Redouane A., l’un des 51 coaccusés dans l’affaire du viol de Mazan ?
Ce mercredi 16 octobre, certains des sept accusés de la semaine sont enfin interrogés sur les faits et c’est avec Redouane A. que s’ouvre le procès. Il faut savoir qu’une majorité des faits ont été filmés par le principal accusé dont les images ont été révélées au public du procès ces derniers jours et c’est dans une vidéo du dossier intitulée « Miloud» que l’accusé a été identifié. Accusé de violences conjugales, vols, menaces de mort et autres faits, Redouane A. compte plus de 19 mentions à son casier judiciaire entre 2003 et 2019 et était déjà incarcéré au moment de la découverte de l’affaire de viol. Mazan.
S’il a été confirmé que le quadragénaire s’est rendu à deux reprises au domicile des Pélicot, il aurait également tenté d’extorquer Dominique Pélicot en échange de son silence et lui aurait demandé de lui donner les médicaments qu’il utilisait pour endormir sa femme. femelle. Si les experts psychiatres affirmaient hier que l’homme en question possédait « faibles capacités intellectuelles » et il semble « incapable de se conformer aux lois et aux normes sociales »il affirme cependant ne pas avoir su qu’il participait à un viol : “Si j’avais su que c’était un viol, je n’aurais pas été filmée», a-t-il déclaré ce mercredi 16 octobre.
Redouane A. tente d’utiliser les failles psychiatriques
Si Redouane A. affirme avoir été diagnostiqué schizophrène en 2006, il a été interné à plusieurs reprises en hôpital psychiatrique ces dernières années. Or, lors de la contre-expertise réalisée en 2022 sur l’accusé, il a été souligné qu’aucune altération du discernement au moment des faits n’a été révélée, ne confirmant ainsi pas le diagnostic de schizophrénie. Cela ne veut pas dire que le quadragénaire n’a pas tenté d’utiliser cette défense contre l’expert psychiatre : «Je n’étais pas moi-même.il lui aurait déclaré alors qu’elle racontait leur entretien :” puis il fait semblant de sangloter, avec des sons de lamentation, en disant ” je regrette “»
Il aurait alors déclaré à propos des faits :« Peu importe qu’elle n’ait rien dit : il a accepté» en parlant de Dominique Pélicot. C’est alors qu’il utilise une défense lunaire :“J’avais des voix qui me disaient : “fonce, fonce, c’est un bon plan”, parce que j’entends des voix depuis 2018″. Reste à savoir si l’aspect psychiatrique sera réellement pris en compte dans le jugement de Redouane A.
Les gens ? Tout un monde ! Passionnée par les médias, les réseaux, les séries, les films et les enquêtes d’investigation en tout genre, c’est tout naturellement que Jessica se tourne vers l’écriture et qu’elle prend…
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