Surmonter la barrière de la langue grâce à la lecture

Surmonter la barrière de la langue grâce à la lecture
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Entreprise. Face au problème de la barrière de la langue dans certaines écoles, plusieurs bénévoles du programme Lecture et lecture de la Ligue de l’enseignement ont participé mardi 7 mai à un atelier sur le multilinguisme, à la Maison des associations.

Qu’est-ce que le multilinguisme ? Le concept a été longuement discuté par certains bénévoles du programme Lire et faire lire de la Ligue de l’enseignement. Leur mission : partager avec les enfants le goût de la lecture et de la littérature. Mais les bénévoles sont confrontés à un problème de plus en plus fréquent… « Les bénévoles lisent beaucoup dans les écoles de Chaumont et des environs. Dans plusieurs écoles, ils sont de plus en plus confrontés à des élèves qui ne parlent pas français », explique Leïla Aba, coordinatrice pédagogique de la Ligue de l’Éducation de la Haute-Marne.

Alors, comment réussir à transmettre la passion de la lecture à un public qui ne comprend pas ce qui se dit ? C’est toute la réflexion menée par huit bénévoles de Chaumont. Mais avant de trouver des solutions, il faut savoir en quoi consiste ce « multilinguisme ». Lors de l’atelier, Leïla Aba a tenté d’orienter son groupe de volontaires en demandant à chacun de donner sa vision du multilinguisme via des images et des mots clés.

Une opportunité et un obstacle

Après quelques minutes de réflexion, les huit participants ont partagé leurs réflexions. « Diversité », « stigmatiser », « rencontrer », « exclure », « intégration », « fragilité »… Les concepts étaient nombreux pour tenter de s’inscrire dans l’idée que chacun se fait du multilinguisme. « Pour moi, c’est à la fois une opportunité et un frein », commence Martine, bénévole. C’est l’occasion de parler plusieurs langues pour voyager et rencontrer des gens. Mais c’est aussi un frein car pour apprendre une nouvelle langue, il faut faire beaucoup plus d’efforts que les autres. Pour certains, c’est un chemin difficile, mais éducatif. »

Ce moment d’échange est aussi l’occasion pour les bénévoles de partager leurs expériences sur le terrain. « À l’école Robert-Pillon, il y avait un enfant qui était souvent dans les nuages. C’est en voyant son frère venir la chercher un jour qu’on a compris qu’elle ne parlait pas français. Mais son professeur ne nous a pas prévenu qu’elle ne parlait pas la langue », rapporte Yolande.

Des solutions pour éviter l’exclusion

Pendant près d’une heure et demie, les participants à l’atelier ont abordé de multiples sujets liés au multilinguisme – comme l’immigration, la culture et la pauvreté – mais sans discrimination ni racisme. L’objectif de cette rencontre est d’enrichir la réflexion pour comprendre les enjeux, avantages et inconvénients de s’occuper d’enfants qui ne comprennent pas toujours le monde qui les entoure.

Au final, l’objectif de cet atelier est d’imaginer des idées sur la façon d’aborder la lecture avec tous les publics d’enfants. « Il faut rester en communication et voir comment faire avancer les choses de manière positive. Nous avons un rôle à jouer dans l’avenir des enfants en leur montrant qu’ils sont considérés », explique Leïla Aba. Si la solution miracle n’existe pas, le groupe imagine par exemple utiliser davantage de livres d’images pour n’exclure aucun enfant et faire de la lecture un vecteur d’intégration.

Chloé Frélat

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