Partiellement amputée du pied, elle poursuit un complexe hôtelier de luxe dans les Alpes-Maritimes

Partiellement amputée du pied, elle poursuit un complexe hôtelier de luxe dans les Alpes-Maritimes
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La « station de charme », vantée sur ses brochures par la « Station pure montagne » de Saint-Martin-Vésubie, est plutôt un cauchemar pour Loane Malod, 19 ans. La jeune femme y travaille de manière permanente, depuis décembre 2023, en tant que salariée polyvalente. Le 13 avril, elle a été affectée au bar de ce luxueux complexe hôtelier de deux hectares, qui propose des prestations haut de gamme, dont un spa, et une vue dominante sur la vallée.

“C’est un samedi et on me demande de vider les verres du bar et de récupérer les cartons qui se trouvent dans un autre bâtiment que le bâtiment principal.” Loane le fait, peine à retrouver les lunettes, et trouve finalement l’aide d’un des employés, un ouvrier d’entretien de 38 ans. Elle est à pied, lui dans une voiturette électrique, style voiturette de golf. « Nous avons trouvé les cartons. Nous les avons chargés sur le chariot puis nous avons commencé à descendre.

« Mode dérive de Tokyo »

frimer, à la recherche de sensations fortes ? “Je vais vous donner un tour en mode Tokyo drift”, lui aurait dit collègue. Une référence au film “Fast and furious : Tokyo dérive”, dont l’intrigue fait la part belle aux cascades de voitures et aux dérapages maîtrisés. La différence est que les scènes du film sont réalisées par des professionnels. « Je n’avais pas l’impression que nous allions aussi vite, mais il a dirigé très fort, tout d’un coup, juste dans le dernier virage avant le bâtiment principal. Le chariot s’est mis en deux roues et s’est retourné du côté passager, là où je me trouvais. Dans l’, la jeune fille est à moitié expulsée. L’engin lui tombe sur le pied. Il reste écrasé en dessous.

“Mon collègue est allé chercher de l’aide.” Les pompiers, la police ainsi que l’hélicoptère Dragon 06 de la Sécurité Civile descendent rapidement dans la station douillette. La jeune femme perd beaucoup de sang. Elle est finalement évacuée. Depuis, elle a subi six opérations. “ Les chirurgiens ont tenté de sauver son pied, mais la semaine dernière, ils ont dû prendre une décision et en amputer la moitié. déplore son père, Alexandre Malod.

Loane est toujours hospitalisée à Pasteur 2. Son coude droit était fracturé. Une greffe de peau était nécessaire. La gendarmerie confirme à Nice-Matin qu’une enquête a été ouverte pour un « accident du travail ». La brigade Saint-Martin-Vésubie est chargée des investigations. L’employé a-t-il pris des risques inconsidérés ? La machine était-elle aux normes ? L’équipement des salariés, notamment les chaussures, était-il adapté ? C’est à toutes ces questions que la famille de Loane entend avoir des réponses. “Pour les chaussures, par exemple, il s’agissait de simples baskets fournies par l’établissement.” Son papa annonce porter plainte notamment pour « non-respect des obligations de sécurité ».

La « Station Pure montagne », contactée ce lundi, a répondu à nos questions (lire par ailleurs). “Je n’ai pas reçu un seul message de leur part depuis mon accident pour savoir si j’allais bien”, déplore Loane, qui se sent abandonnée.

Laurent Chadaj, président de la station : « Nous nous appuierons sur les conclusions de la gendarmerie »

Laurent Chadaj, président de la société d’exploitation « Pure station de montagne », a accepté de répondre à nos questions. Il indique qu’il s’appuiera sur l’enquête de gendarmerie pour établir d’éventuelles responsabilités. « La gendarmerie de Saint-Martin-Vésubie est là pour établir les faits. Il est naturel que les parties prenantes soient entendues, en l’occurrence la victime, le conducteur et l’employeur. Je m’appuie sur leurs conclusions, c’est elle qui déterminera si l’employeur a manqué à ses obligations en matière de sécurité. » Il appartiendra à la gendarmerie, selon le président de la station, d’en déterminer les causes, notamment de savoir « s’il y a eu imprudence ou vitesse excessive ».
Si le président de l’entreprise exploitante reconnaît qu’un accident du travail s’est bien produit sur son site, il diffère en tout cas sur le fait que son établissement n’aurait pas eu de nouvelles de la victime. « Loane est une collaboratrice que nous apprécions grandement. Je ne pense pas que nous aurions perdu tout intérêt pour elle. Notre directeur, présent sur place le jour de l’accident, a été à ses côtés dès les premiers instants. Depuis, elle est en contact permanent avec Loane pour prendre des nouvelles d’elle par SMS et discuter avec elle, ainsi qu’avec sa mère. Notre préoccupation est son état de santé. »
La station indique que la jeune femme conserve toute sa place au sein de l’établissement. « Nous souhaitons la garder parmi nous, compte tenu du handicap qu’elle aura à vie. »

 
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