Le taux de mortalité des abeilles en Belgique n’avait plus été aussi élevé depuis sept ans. Un parasite et une maladie sont les principales causes de cette augmentation inquiétante.
Le taux de mortalité hivernale des abeilles en Belgique a atteint 27,2% L’année dernière. Une proportion qui n’avait plus été atteinte depuis la période 2016-2017, a prévenu lundi l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca). Le parasite varroa et la maladie bactérienne, la loque européenne, sont les principales causes de décès de ces précieux pollinisateurs.
Chaque année, l’Afsca rend visite aux apiculteurs belges pour contrôler la mortalité des abeilles. Durant la période automne 2022-été 2023, 179 ruchers, soit 742 colonies, ont été suivis. Entre le début et la fin des contrôles, plus d’un quart des apidés des colonies saines sélectionnées pour le suivi n’avaient pas survécu.
LE Le varroa reste la principale cause de mortalitémais l’Agence fédérale précise aussi qu’un nombre record de foyers de loque européenne a été signalé l’année dernière. Pas moins de 20 foyers de cette maladie bactérienne qui s’attaque essentiellement aux larves ont été signalés, contre seulement quatre un an plus tôt. « Lorsqu’une loque est détectée, l’Afsca prend des mesures pour éviter que d’autres ruches ne soient infectées. En 2023, toutes les colonies de sept ruchers ont été complètement détruites car elles présentaient des signes cliniques de ces maladies. Dans 10 autres ruchers, les colonies ont été partiellement détruites. Les trois derniers ruchers concernés ont été surveillés jusqu’au printemps », explique Aline Van den Broeck, porte-parole de l’Afsca.
Pour garantir la bonne santé des abeilles dans le pays, chacun a son rôle à jouer aux côtés des quelque 10.500 apiculteurs enregistrés en Belgique, rappelle l’Agence. De la des parterres de fleurs plutôt qu’une pelouse tondueplantes mellifères dans les jardins ou sur les balcons, eau à disposition lors des journées chaudes… sont autant de petites attentions qui peuvent contribuer à préserver l’espèce.
