Dernière chance de qualification olympique pour les biplaces Dorange-Renard (C2) et Beaumont-Burger (K2)

Dernière chance de qualification olympique pour les biplaces Dorange-Renard (C2) et Beaumont-Burger (K2)
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L’enjeu est simple : seuls les biplaces vainqueurs de la finale du jour, ce mercredi dans le bassin hongrois de Szeged, remporteront les derniers quotas olympiques en jeu (deux billets seront distribués jeudi pour les monoplaces).

Pour l’équipe de France, qui n’en a obtenu que deux lors des Mondiaux de l’été dernier, en C2 masculin (Adrien Bart-Loic Léonard) et en K2 féminin (Manon Hostens-Vanina Paoletti), le défi est immense.

D’abord échouées en Allemagne, Eugénie Dorange et Axelle Renard ont l’avantage d’être en tête de liste en C2 et devront donc s’imposer sur une finale sèche puisqu’il n’y a que quatre bateaux engagés.

« Plus nous naviguons ensemble, mieux nous nous sentons »

S’il faudra y parvenir en course, le duo Dorange – Renard devine que leur association depuis trois saisons sera un atout. « Plus on navigue ensemble, mieux on se sent, on sent plus de cohésion dans le bateau. Et, individuellement, nous avons progressédit Eugénie Dorange. Tout au long de l’année, l’objectif nous a motivé chaque jour à travailler dur. Maintenant, à mesure que nous nous rapprochons, la pression est vraiment là. Mais nous nous concentrons sur chaque séance produite, en essayant de nous détacher de la problématique. »

Le duo présente une particularité, les deux athlètes pagayant du même côté. Ce qui pourrait devenir compliqué en cas de vent latéral. “Je n’ai pas regardé la météo, je ne veux pas savoir, promet Eugénie Dorange. Si les conditions sont mauvaises pour nous, je ne veux pas que cela me fasse réfléchir. Et ce n’est pas de la superstition. Je ne veux tout simplement pas m’inquiéter de ce que je ne peux pas contrôler et gaspiller de l’énergie inutilement. »

Après un stage en Guadeloupe en décembre, un autre de préparation physique à Font-Romeu, et deux semaines en Sardaigne, elle et Axelle Renard se sont concentrées sur leur biplace dans le bassin olympique de Vaires-sur-Marne. « Nous avons eu la chance d’être suivis toute la saison par Mikaël Ortu, mon entraîneur du club depuis de nombreuses saisons »précise Eugénie Dorange, habitante auxerroise. Contrairement aux garçons, et comme nous étions assez proches du quota, nous étions soutenus par la fédération. Nous n’avons pas été livrés à nous-mêmes comme les kayaks pour hommes. »

« Avec le mode sélection, c’était un pari pour la fédération, il fallait que les deux plus forts en monoplace forment un biplace compatible »

En effet pour les kayakistes, les rafales ont agité les eaux. Après les Mondiaux de Duisburg l’été dernier, où le K4 n’a pas réussi à se qualifier, la Fédération française a notamment licencié son entraîneur, l’ancien champion du monde Philippe Colin, et coupé les aides aux kayakistes masculins.

Maxime Beaumont et Guillaume Burger se sont débrouillés tant bien que mal jusqu’à fin mars. « Avec Guillaume, nous nous sommes regroupés à Vaires pour toutes les heures de travailexplique l’aîné des Bleus (42 ans). Pendant les plus de trois semaines et demie sur cinq que nous avons passées ensemble, nous avons roulé sur le K2 tous les jours. Nous étions en forme physiquement, l’idée était de faire des réglages sur le bateau. Avec le mode sélection, c’était un pari pour la fédération, il fallait que les deux plus forts en simple forment un biplace compatible. Heureusement, nous avons l’habitude de rouler ensemble. Cela nous a fait gagner beaucoup de temps. »

Accompagné d’un coach pour l’occasion – « Trois cerveaux, pour l’intelligence collective » Dixit Beaumont, le duo met à profit ses 15 à 20 années sur le circuit international pour gagner un temps précieux de cohésion : «Nous avons ensemble de l’expérience dans la gestion de course, de l’expérience en compétition en K4 en position 1 et 2souligne Maxime Beaumont. Nous avons un vocabulaire commun et nous commençons à très bien nous connaître. »

Leur K2 devra composer avec une concurrence hétéroclite face à une vingtaine d’équipages issus de la série, puis en demi-finale, avant de tenter de remporter la finale. “C’est la première compétition de l’année, on ne connaît pas les niveauxse souvient Maxime Beaumont. Il y a des K2 qui existaient l’année dernière, pas mal de K2 issus de K4 non sélectionnés, comme nous par exemple, il y en a des nouveaux, il y a les Russes et les Biélorusses qu’on n’a pas vu depuis plusieurs années… C’est difficile de faire un pronostic . Il faudra donner le meilleur de nous-mêmes, en espérant que cela suffise pour gagner. » LE le défi sera de taille.

 
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