Le Nouveau-Brunswick limitera l’utilisation du téléphone portable en classe

L’utilisation des téléphones cellulaires par les élèves dans les classes des écoles du Nouveau-Brunswick sera désormais limitée.

Le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance a annoncé mercredi sa nouvelle politique révisée à ce sujet. Rien ne change d’ici les vacances d’été, mais de nouvelles règles plus strictes entreront en vigueur dès la prochaine rentrée scolaire, dans quelques mois.

Pendant les heures de cours, les élèves devront placer leur téléphone portable, en mode silencieux, à un endroit désigné de la classe, ordonne le nouveau règlement.

L’usage du téléphone portable en classe ne sera autorisé que pour des raisons pédagogiques et sur indication de l’enseignant, précise le ministère.

Il y aura cependant des exceptions pour raisons médicales. Les jeunes qui utilisent leur appareil mobile pour gérer leur diabète, par exemple, pourront continuer à le faire.

La politique gouvernementale promet également que les étudiants recevront des exemples de situations qui pourraient entraîner des mesures disciplinaires s’ils ne respectent pas les règles.

En encadrant plus étroitement l’utilisation du téléphone dans les écoles, le Nouveau-Brunswick emboîte le pas à plusieurs autres provinces, comme le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique.

La Nouvelle-Écosse revoit également sa politique ces jours-ci et suggère qu’il y aura des changements en septembre.

Dans un communiqué mercredi décrivant les nouvelles règles au Nouveau-Brunswick, le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Bill Hogandéclare que le précisions aidera les enseignants à gérer plus efficacement l’utilisation du téléphone pendant les cours.

Qu’en pensent les enseignants ?

En entrevue au début du mois, l’Association des enseignantes et enseignants francophones du Nouveau-Brunswick (AEFNB) a souligné que bon nombre de ses membres utilisaient les téléphones portables comme ressources d’apprentissage en classe. Il semble qu’ils aient été écoutés, puisque la politique révisée laisse une certaine marge de manœuvre aux enseignants sur ce point.

En interview mercredi à Téléjournal Acadiela présidente de cette association, Stéphanie Babineau, a déclaré que la politique révisée en matière de téléphonie cellulaire répond partiellement ce que voulaient les professeurs.

Ce que nous reconnaissons cependant comme étant très important, c’est que l’autonomie professionnelle du personnel enseignant soit respectée dans cette politique. Nous aurons accès […] à des fins éducatives [à] l’outil du téléphone portable, tout en ayant des limites assez précisesa-t-elle dit.

Elle se réjouit que les lignes directrices ciblent les situations qui posent problème au personnel scolaire. Stéphanie Babineau cite notamment le fait que des élèves enregistrent ou filment leurs camarades de classe ou leurs professeurs, puis publient le résultat sur les réseaux sociaux, sans autorisation.

Comportements qui nuisent non seulement au climat d’apprentissage, mais aussi au sentiment de bien-être de certains étudiants ou encore du personnela déclaré Mme Babineau.

L’association regrette cependant de ne pas avoir été consultée sur cette révision. Stéphanie Babineau souligne que certains smartphones coûtent cher, et qu’il reste des questions sans réponse concernant le vol ou la casse.

étudiants tous deux équipés d’appareils technologiques », « texte » : « C’est beaucoup de responsabilité […] pour une personne qui pourra accueillir 29 étudiants à la fois avec des appareils technologiques”}}”>C’est beaucoup de responsabilité […] pour une personne qui pourra accueillir 29 étudiants à la fois avec des appareils technologiquesdit-elle à propos des enseignants.

Avec les informations de Margaud Castadère-Ayçoberry