un autre maire qui démissionne

un autre maire qui démissionne
un autre maire qui démissionne

Il n’y a plus de maire à Garancières. Christian Lorinquer (DVD) vient de présenter sa démission. L’élu de cette commune des Yvelines de 2 400 habitants, proche de Thoiry et de La Queue-lez-Yvelines, a distribué un tract dans les boîtes aux lettres pour les avertir.

« Cette décision n’a pas été facile mais les conditions de sérénité nécessaires au bon accomplissement de cette tâche n’étaient plus réunies. J’ai donc appris les conséquences », écrit-il. De nouvelles élections doivent avoir lieu avant le 7 juillet.

Ancien enseignant, Christian Lorinquer était élu depuis 1989. Bien qu’il n’ait pas répondu à nos demandes d’entretien pour s’expliquer, l’ancien maire avait essuyé plusieurs démissions dans sa majorité. Il a également essuyé des critiques de la part d’associations de défense de l’environnement. Ces dernières semaines, trois d’entre elles – Jade, Sauvons les Yvelines et Eparche – avaient même engagé une procédure auprès du tribunal administratif.

Des constructions illégales dénoncées par l’opposition

Ils voulaient souligner l’inaction de la municipalité face à l’augmentation des constructions illégales. « Ces constructions sont réalisées sur des terres agricoles et dans des espaces naturels et elles impliquent des terrassements et des coupes d’arbres. Ils ont atteint un niveau insupportable», explique le membre d’une de ces associations. Une constatation d’huissier avait récemment été réalisée à l’entrée de ces parcelles.

Dubitative sur le lien entre les deux événements, l’opposition préfère rester prudente sur les raisons de son départ. «Nous avons tous été surpris par la nouvelle et aujourd’hui nous aimerions en connaître les raisons», confie Ghislaine Lesade-Liboutton, conseillère municipale d’opposition.

Christian Lorinquer n’est pas le premier à quitter ses fonctions en plein mandat. Ces derniers mois, plusieurs de ses homologues l’ont précédé. A Bois-d’Arcy, Philippe Benassaya (LR) a retrouvé son écharpe le 21 avril, deux mois après la démission de Jean-Philippe Luce (UDI) pour « raisons professionnelles ». A Bonnelles, dans le sud des Yvelines, c’est une crise au sein de la majorité qui a précipité le changement de commune et l’élection de Nathalie Couëdor (sans étiquette) en mars.

Fatigue et problèmes de santé pour les autres

Mais pour les autres démissionnaires, notamment l’année dernière, il s’agissait de partir « au bon moment », à mi-mandat, afin de laisser le temps à leur successeur désigné de préparer les élections municipales de 2026. Ce fut le cas à Épône, près de Mantes-la-Jolie, où Guy Muller (LR), « fatigué », avait passé le flambeau à Ivica Jovic (LR), son premier adjoint à l’issue d’un conseil municipal exceptionnel.

Même scénario à Buchelay, dans la région Mantaise. Stéphane Tremblay, « poulain » de Paul Martinez (UDI), a hérité du fauteuil de premier magistrat en février 2023, soit quasiment à mi-mandat. Quelques mois plus tôt, les 3.000 habitants de Porcheville avaient vu Didier Martinez (SE), victime de « problèmes de santé », remplacé par son adjoint aux travaux Alec Jaltier.

Au niveau national, depuis les élections municipales de 2020, « le seuil des 1 000 maires démissionnaires a été dépassé » selon les estimations de David Lisnard, le président de l’Association des maires de France (AMF) et maire LR de Cannes. Dans un entretien au Figaro, il y a un an, il déplorait que « cette tendance soit encore plus rapide que lors du mandat précédent, durant lequel les départs avaient déjà doublé ».

 
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