80 ans après, l’Aveyron se souvient de la Libération

80 ans après, l’Aveyron se souvient de la Libération
Descriptive text here

Ce mercredi 8 mai, ce sera le 80e anniversaire de la commémoration de la victoire alliée sur l’Allemagne nazie. L’occasion de se pencher sur cette période troublée de l’histoire du département qui a connu les tourments de l’occupation.

Le 8 mai 1945, l’Aveyron et Rodez notamment connaissent, en quelque sorte, « deux libérations ». Jean-Michel Cosson, qui a relaté cette période troublée de l’histoire de l’Aveyron, rappelle que « la veille du massacre de Sainte-Radegonde, le 17 août 1944, les troupes allemandes avaient déjà quitté la ville ».

“Au grand étonnement des habitants d’ailleurs qui ont vu les militaires sortir de leur caserne, des documents avaient été brûlés”, poursuit Jean-Michel Cosson. « Mais la joie de voir les Allemands partir a vite fait place à la panique, celle de les voir revenir. Surtout, la nouvelle du massacre de Sainte-Radegonde est rapidement parvenue à Rodez.

Et puis il y a eu le 8 mai 1945. La date de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie. Forcément, la liesse s’est emparée de Rodez et de tout le département. Des scènes de joie qui furent entachées, comme partout, par la purification qui suivit la libération. « Rodez n’a évidemment pas été épargné, précise Jean-Michel Cosson. « La période était très instable. Certains craignaient les groupes de résistance.

Surtout, les familles attendaient avec impatience le retour des prisonniers de guerre. Le Rouergue Républicain publie également depuis plusieurs jours la liste des militaires revenant des camps de prisonniers. « Certains des 183 prisonniers sont revenus, d’autres non. Il est difficile d’évaluer le nombre de victimes car il y a de nombreux mouvements de population en Aveyron. 412 soldats aveyronnais ont perdu la vie durant cette guerre. La résistance en a également payé le prix fort. 120 FFI ont été tués et 66 d’entre eux ont été abattus.

Parmi les victimes, 391 juifs ayant vécu en Aveyron sont déportés. Le travail minutieux de Simon Massbaum, président de l’Association pour la mémoire des déportés juifs de l’Aveyron (AMDJA), permet de mieux comprendre l’ampleur du drame qui s’est déroulé dans le département.

« Si l’on pouvait considérer que le département était plutôt favorable au régime de Vichy, la rafle des Juifs fera changer d’avis, alors que les troupes allemandes occuperont Rodez à partir du 13 novembre 1942, précise Jean-Michel Cosson. Il y a aussi la mise en place du STO (Service du Travail Obligatoire) qui va augmenter le nombre de maquisards, et changer le sentiment des Aveyronnais envers l’occupant.

Lire aussi :
« Perpétuer la mémoire et faire vivre le site » : pour le 80e anniversaire de la Libération et du massacre, Sainte-Radegonde voit les choses en grand

#Français

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les économies québécoise et canadienne sont incompatibles, affirme le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet
NEXT « Être médecin à Mayotte, c’est se sentir utile, soutenu et aimé, ce qui est rare aujourd’hui ! » – .