Les installations de saut en hauteur laissées sans surveillance sur le terrain municipal sont jugées « dangereuses ». Sans compter, répète la Ville, que le site a été promis à titre de compensation au ministère de l’Environnement, après la destruction de milieux humides dans le secteur.
A l’intérieur, les questions des citoyens ont surgi et, dans une ultime tentative, une pétition de près de 14 000 noms a été déposée, dans l’espoir de renverser la décision de procéder au démantèlement rapide de leur terrain de jeu.
Pendant ce temps, des cyclistes ont manifesté devant l’hôtel de ville de Québec. La musique entraînante et les rampes de saut ont attiré l’attention des passants, impressionnés par un spectacle aussi orchestré que le coucher de soleil sur le Vieux-Québec. Les acrobaties auront fait tourner les regards, mais n’auront pas convaincu les oreilles des élus municipaux de revenir sur leur décision.
La « mobilisation importante » a été reconnue par le conseiller municipal responsable des loisirs et des sports, Jean-François Gosselin, qui s’est engagé à « travailler » avec les usagers de la Marmota pour développer un nouveau site de vélo de montagne.
Ailleurs, cependant, il a insisté. « Le problème, c’est le terrain. Nous avons un cadenas, nous avons les mains liées » et il est impossible de renoncer à protéger le site, plaide-t-il.
Encore un conseil, encore un bruit des grévistes des bibliothèques
Le début de la séance du conseil de mardi a été une fois de plus marqué par le son des cors et des tambours résonnant à l’extérieur de l’hôtel de ville de Québec.
Pour une troisième session consécutive, les membres du Syndicat des bibliothèques du Québec ont exprimé leur mécontentement, étant en grève depuis le 1er mars.
Les deux parties ne sont pour l’instant parvenues à aucun accord. L’hypothèse de règlement présentée par le conciliateur a été refusée une première fois par l’employeur le 16 avril. Les salariés syndiqués ont depuis voté à près de 52 % contre la plus récente offre de l’employeur, l’Institut canadien du Québec.
Le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, a par le passé demandé l’intervention du maire Marchand dans ce dossier. Ce dernier avait alors indiqué qu’il n’entendait pas s’impliquer dans les négociations.
Un nouveau véhicule de société pour Marchand
Le maire Bruno Marchand a récemment voyagé dans une voiture de fonction nouvellement acquise. Le Mazda CX-90 PHEV (hybride rechargeable) 2024 remplace le Mitsubishi Outlander PHEV 2022 dans lequel il voyage depuis le début de son mandat. Le changement était devenu « nécessaire puisque le bail de location arrivait à expiration », informe la Ville de Québec.
La nouvelle voiture a été acquise par l’intermédiaire du Centre d’acquisitions gouvernementales (CAG) au coût de 70 600 $. Doté de sept sièges, il offrira une plus grande « ergonomie » pour permettre au maire de travailler en déplacement, ajoute le porte-parole Jean-Pascal Lavoie.
Libre aux promoteurs de construire un parking… ou pas
Afin d’accélérer la construction de plus de logements, plus rapidement, la Ville de Québec abolit le nombre minimum de places de stationnement requis par unité pour les projets résidentiels.
Dans certains secteurs, à commencer par les quartiers centraux comme La Cité-Limoilou, Sainte-Foy−Sillery−Cap-Rouge et les axes à proximité des lignes Métrobus, les promoteurs seront libres d’inclure ou non un stationnement souterrain.
Une mesure qui pourrait stimuler la construction de logements, estime l’administration Marchand. Sachant que les parkings souterrains coûtent cher à construire et que la facture est finalement répercutée sur les locataires, elle parie aussi que les nouveaux loyers pourraient avoir des prix plus abordables, dans une crise du logement.
«On ne vient pas interdire le stationnement», a insisté la conseillère municipale responsable du dossier au comité exécutif, Marie-Pierre Boucher.
Dans certaines villes américaines, un tel changement de normes a eu un « effet de levier important » pour faire construire davantage de logements, selon le vice-président du comité exécutif, Pierre-Luc Lachance.
La population pourra commenter ce changement réglementaire lors d’une séance de consultation publique le 28 mai.
Grâce à son plan de mise en œuvre accélérée de la vision du logement, la Ville vise la création de 80 000 nouveaux logements d’ici 2040.