Après s’être penchée sur les destins de Bob Marley et Daft Punk et enquêté sur Bertrand Cantat, la journaliste Anne-Sophie Jahn livre le récit romantique et passionnant des derniers mois du rockeur décédé en décembre 2017*. Et dresse, entre ombre et lumière, le portrait d’un homme resté prisonnier de ses blessures d’enfance.
Comment vous est venue l’idée de consacrer une œuvre au plus célèbre chanteur français ?
Lorsque j’étais journaliste au Point, j’ai eu l’occasion de l’interviewer à plusieurs reprises. Moi qui n’étais pas fan, j’ai vu la preuve de son charisme à la seconde où il a commencé à me parler. Même après sa mort, il a été beaucoup caricaturé alors qu’il avait lu Shakespeare et Balzac. Pour un écrivain, c’est un personnage en or. Aucune personnalité n’a été aussi fédératrice, capable de réunir dans ses concerts un président de la République et un ouvrier du nord de la France, tous deux connaissant ses chansons par cœur. Quant à son enterrement, hormis Édith Piaf, je ne connais aucune autre manifestation nationale de cette ampleur. Je voulais écrire une histoire nuancée, qui ne serait ni cruelle ni hagiographique.
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