– Il y aura un procès pour Luis Rubiales
L’ancien président de la Fédération espagnole, responsable de l’affaire du baiser forcé de la joueuse Jennifer Hermoso, risque jusqu’à deux ans et demi de prison.
Publié aujourd’hui à 20h29
L’ex-président de la Fédération espagnole de football (RFEF) a été officiellement jugé pour les délits d’agression sexuelle et de « coercition » en l’affaire du baiser forcéa déclaré mercredi un juge du tribunal de l’Audience nationale.
“Le juge du Tribunal National Francisco de Jorge a décidé de renvoyer en justice” Luis Rubiales “, pour le baiser non consensuel de la joueuse de la sélection espagnole Jennifer Hermoso à la fin de la finale de la Coupe du monde qui s’est déroulée à Sydney (Australie). ) le 20 août, ainsi que pour la contrainte (pression) exercée par la suite pour qu’elle déclare publiquement que cela avait été consenti », indique le communiqué du tribunal.
Le procès se tiendra au Tribunal national, un tribunal de Madrid chargé des affaires complexes, à une date qui n’a pas encore été fixée, précisent les juges Francisco de Jorge dans le document judiciaire.
Deux ans et demi requis
Le parquet, qui présente ses réquisitoires avant le procès en Espagne, a requis une peine de deux ans et demi de prison contre Luis Rubiales : un an pour agression sexuelle et un an et demi pour « contrainte ».
Le ministère public réclame également deux ans de liberté surveillée une fois sa peine purgée et qu’il verse 50 000 euros d’indemnisation à la joueuse.
Le juge De Jorge a demandé à Luis Rubiales de verser dans les 24 heures une caution de 65 000 euros pour faire face « aux responsabilités civiles auxquelles il pourrait être condamné ».
L’entraîneur sur le quai
Le magistrat a également confirmé que l’ancien entraîneur de la « Roja » féminine, Jorge Vilda, et deux anciens responsables de la Fédération seraient assis sur le banc des accusés, tous accusés d’avoir exercé des pressions sur Jenni Hermoso.
Le 20 août, Luis Rubiales avait surpris la numéro 10 espagnole Jenni Hermoso sur les lèvres devant les caméras du monde entier, quelques minutes après le triomphe de la « Roja » (la sélection espagnole) à Sydney lors de la finale de la Coupe du monde féminine.
Son geste a provoqué une vague d’indignation en Espagne et à l’étranger, obligeant Rubiales à démissionner le mois suivant.
Depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consensuel peut être considéré comme une agression sexuelle, une catégorie pénale regroupant tous les types de violences sexuelles, y compris le viol.
AFP
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