L’Ukraine rationne son électricité après les frappes russes

L’Ukraine rationne son électricité après les frappes russes
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De la fumée s’élève près des pylônes électriques après une frappe de missile russe à Kiev, le 9 mars 2023. (Photo de Sergei SUPINSKY / AFP)

AFP

L’Ukraine a annoncé mercredi en fin de journée des restrictions sur l’électricité après une nouvelle attaque “massive” de drones et de missiles russes contre son réseau énergétique, qui a fait au moins un mort et une dizaine de blessés.

Depuis le début de l’année, les installations électriques ukrainiennes ont subi plusieurs vagues de bombardements russes, provoquant d’importants dégâts et des coupures de courant.

« L’ennemi n’abandonne pas son projet de priver les Ukrainiens de lumière. Nouvelle attaque massive contre notre industrie énergétique », a écrit mercredi le ministre ukrainien de l’Energie, German Galushchenko, sur Telegram.

Des sites de production et de transport d’électricité ont été visés dans les régions de Poltava (est), Kirovograd (centre), Zaporizhia (sud), Lviv, Ivano-Frankivsk et Vinnytsia (ouest), a-t-il précisé.

La ville de Kherson, dans le sud, a également été « partiellement privée d’électricité » en raison de « frappes ennemies », selon le gouverneur local.

En fin d’après-midi, la compagnie nationale d’électricité Ukrenergo a indiqué qu’elle devra limiter son approvisionnement en énergie aux industries et aux entreprises entre 18h00 et 23h00, en raison de l’attaque. “Les restrictions seront appliquées de la même manière dans toutes les régions”, a indiqué l’opérateur.

Ukrenergo a déclaré qu’il s’agissait de la cinquième attaque « massive » contre le réseau énergétique depuis le 22 mars.

A la mi-journée, le ministère ukrainien de l’Energie affirmait avoir rétabli le courant pour plus de 50 000 usagers temporairement privés d’électricité.

De son côté, l’armée russe a assuré avoir mené des frappes contre le réseau énergétique et l’industrie militaire ukrainiens en réponse aux attaques de Kiev contre ses propres installations.

L’armée de l’air ukrainienne a affirmé avoir abattu 39 des 55 missiles lancés par la Russie, ainsi que 20 des 21 drones d’attaque.

Selon la société DTEK, le plus grand investisseur privé dans le secteur énergétique en Ukraine, trois centrales thermiques ont été « gravement endommagées ».

Ces attaques nocturnes ont tué une femme de 65 ans dans un village de la région sud de Kherson et blessé trois autres personnes, selon le parquet local.

Une personne a également été blessée dans la région de Dnipropetrovsk (sud), deux à Brovary, près de Kiev, au moins deux autres dans la capitale, et un enfant de 8 ans dans la région de Kirovograd (centre), selon les autorités. autorités locales.

En milieu de journée, une autre frappe russe a également touché un terrain de sport à Kharkiv (nord-est), faisant sept blessés, dont quatre enfants, a annoncé le parquet local.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé le « terrorisme russe » après ces attentats, et accusé le président russe Vladimir Poutine d’être un « nazi ».

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a participé à un nouveau groupe de travail gouvernemental chargé de préparer les entreprises et les ménages à d’éventuelles coupures d’électricité et de chauffage au cours de l’automne et de l’hiver à venir.

Sur le front, Moscou a revendiqué mercredi la prise de la ville de Novokalynové, près d’Avdiïvka, conquise mi-février, dans la région de Donetsk (est). Ces dernières semaines, l’armée russe progresse dans cette zone, profitant du manque d’hommes et d’armes des troupes ukrainiennes.

Prisonniers enrôlés

Pour pallier ces carences, les députés ukrainiens ont adopté mercredi un texte permettant, en échange de leur libération, d’enrôler des prisonniers volontaires dans l’armée pour combattre, s’il leur reste moins de trois ans à purger.

Selon la députée Olena Chouliak, cette mesure ne sera pas applicable aux détenus reconnus coupables de certains crimes graves – notamment « homicide volontaire de plus de deux personnes », violences sexuelles, atteintes à la sécurité nationale – ou visés par des condamnations « graves » pour corruption. .

Moscou a déjà recruté dans ses colonies pénitentiaires des dizaines de milliers de prisonniers envoyés combattre sur le front.

(AFP)

 
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