une campagne de sensibilisation lancée contre le cancer de la vessie

une campagne de sensibilisation lancée contre le cancer de la vessie
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Le cancer de la vessie touche entre 13 000 et 20 000 nouvelles personnes chaque année et provoque environ 5 000 décès.

“Urine rouge, je bouge!” L’Association française d’urologie (AFU) lance une campagne de sensibilisation pour lutter contre le cancer de la vessie durant le mois de mai. Beaucoup moins connu que le cancer de la prostate, le cancer de la vessie touche néanmoins entre 13 000 et 20 000 nouvelles personnes chaque année et provoque environ 5 000 décès.

Si elle concerne davantage les hommes de 60 ans et les fumeurs, elle n’épargne pas les femmes. Environ « un quart des patients sont des femmes » et leur « proportion est en augmentation », selon la présidente de l’association des patients Cancer Vessie France, Lori Cirefice.

« Il faut oser, il faut y aller, il faut consulter »

C’est le cas de Sarah, à qui on a diagnostiqué ce syndrome il y a 7 ans. “J’avais du sang dans les urines, et ça m’a alerté, au début j’ai pensé que c’était peut-être un problème de cycle (menstruel), je ne me suis pas trop posé la question, je l’ai laissé traîner un mois ou deux, Je suis allée voir mon médecin généraliste et il m’a ensuite orientée vers un urologue”, raconte-t-elle à BFMTV.

Après des examens et une échographie, elle apprend qu’elle souffre d’un cancer de la vessie pour lequel elle doit être opérée. Aujourd’hui membre de l’AFU, elle souhaite sensibiliser le public à l’importance d’un diagnostic précoce.

“C’est malheureusement une maladie qui est encore très peu connue du grand public, c’est assez difficile de parler de ces parties du corps car c’est intime, mais il faut oser, il faut y aller, il faut consulter, » encourage-t-elle.

En l’absence d’une méthode de dépistage systématique valide, les signaux d’alarme sont cruciaux. La présence de sang dans les urines est le symptôme le plus courant. Mais elle peut aussi se manifester par des cystites à répétition, sans infection détectée à la recherche de microbes dans les urines, ni de problèmes urinaires.

Le cancer de la vessie « touche plus souvent les hommes mais il est souvent plus grave chez les femmes, car les symptômes peuvent être mal interprétés et retarder le diagnostic », souligne Benjamin Pradère, membre de la commission oncologie de l’AFU.

Consultez « en cas de doute »

Un scénario vécu par Catherine. « Après un pontage (chirurgie bariatrique, ndlr), j’avais souvent du sang dans les urines. Le médecin traitant pensait que c’était lié à l’opération. Cela n’a pas disparu. Ils m’ont envoyée voir un gynécologue, qui a pensé aux micro règles, car j’avais un stérilet”, a-t-elle raconté à l’AFP.

«Ça s’éternisait, jusqu’à des contractions et une pression constante sur la vessie. Retour chez le gynécologue, échographie, toujours hypothèse de micro règles, ou d’infections urinaires. Au bout d’un an, je ne pouvais plus m’empêcher « d’aller aux toilettes ». Une IRM a finalement montré une masse importante au niveau de la vessie”, se souvient cet Alsacien de 51 ans.

Puis, tout s’est passé : « 8 heures d’opération » pour enlever « la masse », annonce d’un cancer infiltrant, ablation de la vessie, de l’utérus et des ganglions lymphatiques, chimiothérapie et immunothérapie. L’ancienne nourrice, qui ne sait pas “quand et où” elle pourra à nouveau travailler “un jour”, “n’a plus la même vie avec un sac” (pour remplacer la vessie) et, “pas à l’abri d’une fuite” , « se transporte avec des vêtements de rechange et des protections ».

“La vie quotidienne, c’est bien, mais un peu trop d’effort physique déclenche des crampes d’estomac”, ajoute Catherine, qui conseille, “surtout aux femmes”, de consulter “au moindre doute”.

Un lien entre le tabagisme et le cancer de la vessie

Parmi les facteurs de risque, le tabac arrive en tête. L’organisme expulse les toxines présentes dans le sang via les urines, stockées dans la vessie avant leur évacuation.

« Ce lien entre tabagisme et cancer de la vessie est peu connu », a témoigné Lori Cirefice.

En Europe, la fréquence de ce cancer a augmenté ces dernières années « non seulement en raison d’une augmentation des détections, mais aussi d’une augmentation du nombre de fumeurs », selon Benjamin Pradère.

Attention également au cannabis, a prévenu Yann Neuzillet, chirurgien et membre du comité d’oncologie de l’AFU : “des jeunes patients arrivent en consultation après avoir été exposés à des cancérogènes improbables via la consommation de cannabis (…) combiné à parfois n’importe quoi, pneus, ciment”. …’.

Immunothérapie pour renforcer les défenses de l’organisme

Plus répandues, « certaines expositions, notamment professionnelles, peuvent conduire à des cancers de la vessie : le caoutchouc, les teintures, les peintures, les cosmétiques, certains hydrocarbures, les pesticides dans les grandes régions agricoles », a souligné Benjamin Pradère. Si ces cancérogènes sont moins présents qu’il y a 20 ou 30 ans dans le monde du travail, les personnes précédemment exposées restent à risque.

Dans l’arsenal thérapeutique, plusieurs innovations tournent autour de l’immunothérapie, qui consiste à renforcer les défenses de l’organisme contre les maladies.

Pour les patients à un stade localement avancé ou présentant des métastases, les anticorps ciblant certaines molécules des cellules cancéreuses (« anticorps drug conjugates », ADC) semblent également prometteurs, en association avec la chimiothérapie et l’immunothérapie, selon des études récentes.

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