Interrogé sur la récente suspension de Guillaume Meurice de France Inter, l’humoriste marseillais Redouane Bougheraba a estimé sur RMC ce mercredi 8 mai qu’on ne pouvait pas licencier un chroniqueur pour une blague à la radio.
Invité de Grandes gueules ce mercredi à l’occasion de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, l’humoriste marseillais Redouane Bougheraba est revenu sur la suspension de son collègue Guillaume Meurice de France Inter.
“On peut se moquer de tout le monde mais avec des limites”, juge-t-il sur le plateau de GG. Pour certains, Guillaume Meurice a probablement franchi ces limites sur France Inter en reprenant une blague sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
“C’est un article humoristique”
Mais « il ne faut pas licencier les gens pour leurs plaisanteries », estime Redouane Bougheraba, interrogé sur le sujet.
“C’est sous couvert d’humour, il y a la liberté d’expression et il ne faut pas licencier des gens pour ça”, poursuit-il sur RMC et RMC Story
« On sait que la personne embauchée est là pour faire des blagues. On sait que ce sont des blagues, c’est un post humoristique, il n’est pas arrivé pour faire de la politique. Il est à la radio on sait que c’est un comédien”, ajoute Redouane Bougheraba, déplorant une liberté d’expression à “géométrie variable”.
Une blague à répétition qui tourne mal malgré une plainte classée sans suite
Le 29 octobre, Guillaume Meurice avait tenu des propos sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d’une chronique humoristique, le traitant de « nazi sans prépuce », en pleine guerre entre Israël et le Hamas. Cette condamnation avait poussé Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, à mettre en demeure Radio France, une décision rare pour une séquence humoristique.
Guillaume Meurice avait même été visé par une plainte de l’Organisation juive européenne pour « incitation à la violence et à la haine antisémites et injures publiques à caractère antisémite », plainte finalement classée sans suite en avril.
Les syndicats de Radio France appellent à la grève
C’est dans la foulée de ce classement sans suite que le chroniqueur de Radio France a réitéré sa boutade le 28 avril. « Il y a des choses qu’on peut dire. Par exemple, si je dis « Netanyahou est une sorte de nazi mais sans prépuce », c’est très bien. Le procureur a dit “ça va”, a-t-il déclaré, ce qui a conduit à sa suspension.
En soutien à l’humoriste, les syndicats de Radio France ont appelé à la grève ce dimanche dénonçant « la répression de l’insolence et de l’humour » et les « menaces » qui pèsent sur certaines émissions de France Inter.
