La TEP/IRM permet donc d’améliorer la précision du diagnostic des patients atteints d’un cancer de la prostate et d’éviter des examens invasifs inutiles, à condition d’utiliser la bonne échelle.
Le Prostate Imaging Reporting and Data System (PI-RADS) est une échelle à 5 points utilisée pour évaluer les cas suspects de cancer de la prostate sur les images IRM. La catégorie 3 du PI-RADS, qui présente une suggestion peu claire d’un cancer de la prostate cliniquement significatif, reste un « défi diagnostique ». Bien que les directives actuelles recommandent la biopsie dans cette situation, moins de 20 % des lésions classées PI-RADS 3 correspondent à un cancer de la prostate cliniquement significatif.
Une solution diagnostique au dilemme des lésions PI-RADS 3
« Les lésions PI-RADS 3 présentent un dilemme tant pour les urologues que pour les patients car une biopsie immédiate est souvent inutile ; cependant, une stratégie de surveillance active pourrait également conduire à des diagnostics manquants de cancer de la prostate cliniquement significatif.résume l’un des auteurs principaux, le Dr Hongqian Guo, urologue à l’hôpital de Nanjing : « Par conséquent, l’exclusion spécifique du cancer de la prostate parmi les lésions PI-RADS 3 a des implications cliniques significatives. »
L’étude est menée sur 56 hommes présentant des lésions PI-RADS 3, qui ont subi une TEP/IRM au 68Ga-PSMA. Après l’imagerie, tous les patients ont subi une biopsie de la prostate pour évaluer s’ils souffraient d’un cancer de la prostate cliniquement significatif. Ces examens révèlent que :
- Un cancer de la prostate cliniquement significatif a été détecté par biopsie chez 8 patients sur 56, soit 14 % des participants ;
- avec la TEP/IRM, 40 participants sur 48, soit 83 %, auraient pu éviter des biopsies inutiles, au risque de manquer 1 cancer de la prostate cliniquement significatif parmi les 8 identifiés par biopsie, soit environ 12 %.
Les chercheurs concluent que « la valeur additive » de la TEP/IRM 68Ga-PSMA dans la classification des lésions PI-RADS 3 et suggèrent qu’à l’avenir et dans la mesure du possible, les patients « PI-RADS 3 » soient référés