«Il y a encore demain», entre deux chaises

«Il y a encore demain», entre deux chaises
Descriptive text here

Ce film est projeté cette semaine à Saint-Chély-d’Apcher.

Les cinéastes italiens contemporains semblent tous à la recherche d’un âge d’or de la comédie et tentent à tout prix de retrouver la magie d’un Risi ou d’une Scola, tout en évoquant les enjeux d’aujourd’hui.

C’est ce à quoi Paola Cortellesi s’efforce avec tout son enthousiasme avec son film Il y a encore demain : renouer avec la légèreté et le mélodrame national, tout en traitant des maux du patriarcat et de la violence masculine, et ainsi réunir le beurre et l’argent du beurre, le spectateur nostalgique des grandes années et celui concerné par l’époque actuelle.

Mais à force d’être entre deux chaises, elle passe à côté de tout ce qu’elle vise : du côté du combat féministe, on soupire devant ces concessions faites à la réalité brute (les scènes de violence du mari transformées en chorégraphies, les gags qui viennent à désamorcer toute brutalité) et le manque de finesse du cinéaste pour transmettre un discours qui n’est pas conventionnel.

Divertissant mais trop rusé pour être honnête

Côté mise en scène, elle recherche à tout prix le pittoresque bon marché avec son noir et blanc néoréaliste trop léché, ses brusques accès de modernité (le hip-hop qui surgit là de façon anachronique), son scénario plein de suspense facile.

Certes, son film est agréable à regarder, très bien joué, divertissant. Mais il se perd dans ses intentions, trop rusées pour être honnête, et dans son exécution clichée. Pour plus de profondeur et de mise en scène, nous passerons plutôt en revue Un jour particulier par Scolanous sommes sûrs qu’il est disponible en VOD.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV c’est « le pire film de la décennie » pour la presse ! – .
NEXT une image hilarante de la solitude urbaine