bras de fer sanglant entre les copropriétaires et Vinci Immobilier

bras de fer sanglant entre les copropriétaires et Vinci Immobilier
bras de fer sanglant entre les copropriétaires et Vinci Immobilier

l’essentiel
Ovelia menace de poursuivre en justice les copropriétaires de la résidence seniors « Les Balcons des Minimes » à Toulouse. Au cœur du litige : le montant des loyers payés par les retraités. La filiale Vinci Immobilier estime qu’ils sont bien trop élevés par rapport à la réalité du marché.

Mathilde

vit à Bordeaux. Elle est vendeuse et approche la cinquantaine. Pour assurer sa retraite, elle a choisi d’investir dans l’immobilier. En 2011, il choisit un appartement de 50 m2 à Toulouse dans la résidence senior « Les Balcons des Minimes » gérée par Ovelia, filiale de Vinci Immobilier. Les résidents paient un forfait (prix de location et service) au prestataire qui paie le loyer aux propriétaires.

« Pour me vendre le bien, le premier argument qui a été avancé était la défiscalisation. En achetant le logement pour 229 000 euros, j’ai réduit mes impôts de 42 000 euros… J’avais aussi « l’assurance qu’il n’y aurait pas de défaut de paiement du locataire et que le montant des loyers perçus était attractif. Avec le recul, je regrette amèrement cette décision», déplore-t-elle.

Ovelia souhaite renégocier les loyers à la baisse, « entre 30 et 40 % selon les biens », assure Mathilde. Le groupe met tout en œuvre pour que les propriétaires des différents lots acceptent cette réduction substantielle. L’entreprise menace de porter l’affaire devant les tribunaux. La direction explique : « Le loyer doit correspondre à la valeur locative telle que déterminée par les parties ou, à défaut d’accord, par le juge. Dans le cadre d’un renouvellement de bail commercial, il sera inférieur au précédent. si la valeur locative est inférieure, ce qui est actuellement notre cas. La résidence est déficitaire depuis sa création, en raison de prix de location inadaptés.

Le couperet tombera fin juin

Bien évidemment, en droit commercial, en dernier recours, le juge des loyers peut contraindre le propriétaire à réduire ses créances. Même si personne n’est censé ignorer la loi, Mathilde avait complètement négligé cette subtilité juridique. « Nous avons été séduits par des conditions favorables, mais neuf ans plus tard, lors du renouvellement du bail, tout s’est effondré. Je dois rembourser 1 120 euros chaque mois. Je reçois actuellement 760 euros grâce à mon investissement. Si Ovelia gagne de cause, cela dépassera à peine les 500 euros. La perte est colossale sachant que je suis endettée depuis plus de 25 ans.

Aux côtés d’une soixantaine de copropriétaires de la résidence, elle a confié le dossier à Me Catherine Alis, spécialiste en droit des sociétés. L’avocate est en position d’attente, elle attend qu’Ovelia engage une action en justice. La filiale Vinci a jusqu’à fin juin pour le faire. « Il est très probable que les loyers aient été initialement fixés à un montant un peu trop élevé pour valoriser l’investissement. Pour l’instant, on attend de voir si la partie adverse mettra sa menace à exécution. Cependant, cela reste encore une fenêtre d’opportunité pour négocier », estime l’avocat. Cela tombe bien, le gérant des « Balcons des Minimes » se dit toujours prêt au dialogue : « Nous ne désespérons pas de trouver une solution amiable qui convienne à tout le monde. »

Prénom emprunté

 
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