EDF a commencé le chargement d’uranium dans l’EPR de Flamanville

EDF a commencé le chargement d’uranium dans l’EPR de Flamanville
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EDF n’a pas tardé. Au lendemain du feu vert de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour la mise en service de l’EPR de la centrale nucléaire de Flamanville dans la Manche, l’électricien a commencé ce jeudi le chargement du combustible dans le réacteur, qui sera donc le 57ème réacteur nucléaire français. . Il s’agit de la première étape du démarrage progressif de la production électrique, avec 12 ans de retard.

« Les équipes d’EDF ont commencé le chargement des assemblages combustibles dans la cuve du réacteur le 8 mai 2024 à 14 heures », donnant le coup d’envoi des opérations de démarrage et d’essais avant un raccordement effectif au réseau électrique prévu pour l’été. Le chargement des 241 assemblages d’uranium “va durer plusieurs jours”, ajoute le groupe.

EDF poursuivra les opérations de démarrage, de contrôle et d’essais, pendant plusieurs mois, en étroite collaboration et sous le contrôle de l’ASN. », ajoute le communiqué.

Coup d’envoi de l’EPR de Flamanville, le gendarme nucléaire donne son feu vert

Trois avis attendus

Le réacteur de 1 600 MW sera le plus puissant du parc nucléaire français. Raccordement au réseau électrique (le « couplage “) n’interviendra que dans plusieurs mois, une fois que le réacteur aura atteint 25 % de sa puissance. C’est seulement par » la fin de l’année » que le réacteur devrait délivrer ses électrons à 100 % de sa puissance, selon EDF. D’ici là, l’électricien devra encore demander trois avis à l’ASN : « unavant de démarrer la réaction nucléaire » (une étape qui peut prendre plusieurs semaines), au niveau de puissance de 25 %, puis au niveau de 80 %, a indiqué mardi à l’AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l’autorité de sûreté.

Succession de revers

Lancé en 1992 comme fleuron de la technologie nucléaire, issu d’une première collaboration franco-allemande, le réacteur pressurisé européen (EPR) a été conçu pour relancer l’atome en Europe, après la catastrophe de Tchernobyl de 1986, en promettant sécurité et augmentation de puissance. Mais comme le premier projet d’EPR, lancé à Olkiluoto (Finlande) en 2005, celui de Flamanville démarré en 2007 a connu une succession de déboires : fissures dans le béton de la dalle, anomalies dans l’acier de la cuve, défauts de soudure… Les EPR ont déjà a été inauguré, deux en Chine puis celui d’Olkiluoto, mais les prochains réacteurs qu’EDF compte construire en France et en Europe seront l’EPR2, une version simplifiée, selon l’électricien. Le gouvernement français souhaite construire jusqu’à 14 réacteurs EPR2 en France.

La turbine s’appelle Christine

Christine, c’est le premier nom choisi pour la turbine du nouveau réacteur nucléaire français, l’EPR de Flamanville 3, selon une tradition chez EDF qui remonte aux débuts de la construction de centrales au pays de l’atome, dès le années 1970. Dans la salle des machines, sous une hauteur cathédrale, la turbine de 70 mètres de long ne pourra démarrer qu’après la « première réaction nucléaire », étape qui peut prendre plusieurs semaines après le chargement du combustible dans le cœur du réacteur.

A proximité du réacteur, mais à l’extérieur du dôme de béton, c’est ce turbo-alternateur qui produira l’électricité : alimentée par la vapeur provenant d’immenses générateurs, chargés de transformer l’eau du circuit secondaire du réacteur, la turbine pourra tourner à 1 500 tours par minute.

Construite à Belfort par Alstom avant son rachat par General Electric, la turbine baptisée Christine est la plus puissante du parc nucléaire civil, un modèle « Arabelle 1000 », qui impose ses dimensions : 6,55 mètres de diamètre, 1 100 tonnes…

Depuis le début de la construction du parc actuel dans les années 1970, une tradition s’est instaurée chez EDF, consistant à « donner à la turbine de chaque unité de production le prénom du premier adjoint (de direction) présent sur place », explique-t-on. au groupe national d’électricien.

Donc à Civaux il y a Michèle ; ou à Gravelines c’est Elisabeth. Le prénom est à chaque fois inscrit en lettres métalliques sur le fronton du gigantesque enchevêtrement de canalisations. Il faudra en tout cas attendre cet été pour que Christine commence à livrer ses premiers électrons au réseau électrique national.

 
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