mises à jour sur les performances régionales clés en 2023

mises à jour sur les performances régionales clés en 2023
mises à jour sur les performances régionales clés en 2023

(Agence Ecofin) – L’UEMOA continue de dominer sur plusieurs indicateurs. Mais sur certains points, d’autres régions où le groupe ETI est présent ont affiché des performances notables. La question nigériane est à suivre.

Le groupe bancaire panafricain Ecobank Transnational Incorporated (ETI), basé à Lomé au Togo, a connu des dynamiques de performances différentes en 2023 selon ses principales régions d’intervention, selon le détail des résultats financiers consultés par l’Agence Ecofin. Même si le bloc de filiales exploitées dans le cadre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine continue d’être le plus important en termes de contributions, d’autres marchés ont affiché des performances notables sur la période.

L’UEMOA maintient son leadership

Malgré les défis sociopolitiques liés aux trois pays du Sahel qui connaissent des transitions politiques incertaines, l’UEMOA reste leader sur l’ensemble des marchés d’Ecobank. Ce fut le cas du produit net bancaire (666 millions de dollars) et du bénéfice avant impôts (18 millions de dollars). Le groupe a bénéficié de la légère hausse des taux sur les crédits à la clientèle, et d’une augmentation du portefeuille de facilités accordées aux entreprises.

La sous-région représentait également à fin 2023, 47,2% des créances nettes clientèle et 40,7% des dépôts de la clientèle du groupe. On y retrouve également le plus faible niveau de créances douteuses avec un ratio de 1,5% contre une moyenne groupe de 5,4%, et le meilleur niveau de couverture de ces créances risquées (164%). Toutefois, l’UEMOA doit encore s’améliorer en termes de rendement des capitaux propres. Elle n’est que troisième avec un ratio de 28,1% et quatrième sur le rendement des actifs, avec un ratio de 2,5%.

Reprise notable sur les marchés d’Afrique centrale, orientale et australe

La zone géographique comprenant l’Afrique Centrale, Orientale et Australe (Sud) ou zone CESA, a enregistré des progrès constants en termes de performances, légèrement handicapées par l’hyperinflation monétaire au Zimbabwe. En effet, Ecobank a enregistré une perte comptable exceptionnelle de 40 millions de dollars. Cette situation a privé ce marché d’être le premier du groupe en termes de bénéfice avant impôts.

Elle occupe néanmoins la deuxième place avec un chiffre publié de 287 millions de dollars, après avoir réalisé le meilleur résultat avant impôts et dépréciations d’actifs (EBITDA) à 355 millions de dollars, juste devant celui de la zone UEMOA (353 millions de dollars). . Ce marché affiche également le meilleur rendement des capitaux propres du groupe (32,8%) et le meilleur rendement des actifs (3,4%). Même si le niveau de transformation des dépôts en crédit est faible, le peu de crédit accordé offre un rendement comptable de 20 %. Enfin, CESA a généré le meilleur chiffre d’affaires du groupe hors activités de prêts (327 millions de dollars).

L’Afrique de l’Ouest anglophone au rythme du Ghana

Le marché des filiales situées dans les pays anglophones d’Afrique de l’Ouest (AWA) a également connu une certaine dynamique. Elle a généré les meilleurs revenus d’intérêts reçus sur les prêts accordés aux clients (426 millions de dollars). Son bénéfice avant impôts de 224 millions de dollars est modeste comparé à celui de la région CESA ou UEMOA. Il a toutefois enregistré la meilleure progression sur cet indicateur (+80%), par rapport à l’année 2022.

La situation au Ghana, qui abrite la principale filiale de ce cluster, a impacté cette performance. Pour faire baisser l’inflation qui a dépassé les 47%, la Banque centrale de ce pays (BoG) a continué à augmenter ses taux. Cependant, dans le même temps, le cedi ghanéen, qui avait beaucoup perdu de sa valeur en milieu d’année, a recommencé à se renforcer, ce qui a permis de réduire les pertes potentielles sur les opérations de change.

Nous aurions même pu avoir de meilleurs revenus d’intérêts. L’institution affirme ne pas avoir comptabilisé les revenus déjà acquis de l’ordre de 39 millions $ sur une eurobond du gouvernement ghanéen, car les discussions avec les détenteurs de ces obligations sont toujours en cours et n’ont pas toujours abouti. Cette opération a également quelque peu alourdi les coûts sur la performance de la filiale ghanéenne.

Le Nigeria toujours en question

Le Nigeria continue d’être un marché déterminant avec une base solide dans le bilan du groupe. Ainsi, la valeur de ses actifs (4,4 milliards de dollars) représente 40,7% de celle de l’UEMOA, 87,2% pour la zone AWA et environ 63% pour la zone CESA. Le groupe a continué à naviguer entre les risques de liquidité et les opportunités offertes par la hausse des taux et la demande accrue de liquidités de la part des acteurs économiques.

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Dans ce scénario et bien que le Nigeria constitue un marché important en termes de potentiel, la question de son poids dans le groupe reste une fois de plus posée. Les capitaux propres qui y sont concentrés représentent près de 20% de l’ensemble du groupe, mais n’ont généré qu’une rentabilité de 4,5%, contre une performance consolidée de 25%. Son actif total, qui représente 16,2% de l’ensemble, n’a généré qu’un retour sur investissement de 0,4%.

Le groupe n’a pas fait de déclarations publiques sur les enseignements tirés de cette diversité de performances. Mais dans une interview accordée auAgence Ecofin début janvier 2024, Jeremy Awori, le directeur général du groupe, annonçait : « La diversification est un élément clé de notre stratégie. Lorsque nous avons analysé la performance de nos activités dans ces 35 pays, nous avons également fait appel à des experts pour identifier les opportunités.

 
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