98 000 m² de terrasses de cafés et restaurants autorisés pour la saison

98 000 m² de terrasses de cafés et restaurants autorisés pour la saison
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a Rochelle assume son statut de ville touristique riche en terrasses de cafés, restaurants et autres métiers de bouche. Mais avec la volonté d’en réguler son évolution et ses usages. Ce lundi 6 mai au soir, lors d’une séance du conseil municipal, deux délibérations qui régissent l’aménagement, le fonctionnement et désormais la végétalisation des terrasses ont été votées. Le précédent plan de guidage datait de 1984.

Une révision d’autant plus nécessaire que le Covid-19, pour offrir davantage d’espaces de convivialité extérieure et favoriser les gestes barrières, avait conduit la collectivité à autoriser de nombreuses prolongations saisonnières. Des extensions qui « n’ont pas toutes été soutenues », constate Marie Nédellec, l’adjointe aux commerces, aux marchés et à l’attractivité.

En termes de superficie, les tables, chaises, dessertes et autres meubles de terrasse couvrent désormais 98 000 m² d’espace public, soit près de dix hectares – il existe également des terrasses dans les espaces privés, comme au Gabut. 86% sont situés au cœur de la ville, là où se concentrent les touristes, qui semblent toujours plus nombreux.

« Samedi dernier, en ville, il y avait du monde incroyable », constate lui-même Jean-François Fountaine. Un maire qui a expliqué dans la matinée que « le surtourisme est un point sur lequel il faut être vigilant ». La régulation des meublés de tourisme au profit d’un hébergement à l’année fait partie des mesures en préparation. Et le plan guide, qui a fait l’objet d’un appel à la participation citoyenne, va dans le même sens.

Rues interdites

Le développement de l’activité de plateformes comme Airbnb modifie l’aspect des rues, favorisant l’installation de bars, restaurants et autres commerces alimentaires fréquentés par les touristes au détriment des équipements et commerces de proximité nécessaires à l’ensemble de la population. l’année. La municipalité a donc décidé d’interdire les terrasses de la rue Saint-Yon (sauf le bar La Civette, déjà équipé), de la rue des Merciers, de la rue des Gentilshomme et de la rue du Temple.

« C’était devenu Terrasses-sur-mer ! »

Jean-Marc Soubeste, du groupe d’opposition écologiste, s’est félicité de l’élaboration du plan guide. Expliquant que, depuis le Covid-19, La Rochelle était devenue « des Terrasses-sur-Mer, où on n’a pas mis beaucoup de limites à l’usage des terrasses ! » Ce qui a généré, selon lui, « une forte concurrence » entre opérateurs et, donc, des tensions. L’élu propose des tables « non commerciales », en accès libre, pour « ceux qui n’ont pas les moyens » de fréquenter les cafés et restaurants. Séverine Carrier, pour le groupe Le Renouveau, pointe un manque d’information sur les résultats de la consultation. L’élu s’inquiète aussi pour les professionnels qui “n’ont pas les moyens” de se mettre au vert, notamment, et qui seraient contraints d’augmenter leurs tarifs.

Mais les principaux objectifs du plan guide sont d’actualiser et de modifier les règles, à la marge, dans le souci de respecter les intérêts des autres usages de l’espace public et des riverains. L’obligation de laisser 1,4 mètre de passage aux piétons est ainsi réaffirmée (1,2 mètre dans certains endroits restreints). Les horaires de fermeture des terrasses des restaurants et bars sont harmonisés à 2 heures du matin en zone touristique, 23 heures ailleurs. Avec une dérogation pour les Francofolies (fermeture à 3 heures du matin) et des nuits blanches possibles pour le réveillon, Noël, la Fête de la Musique, le 15 août et les fêtes du 14 juillet. Tout commerce disposant d’une terrasse doit, par ailleurs, proposer des toilettes à ses clients, ce qui n’est pas toujours le cas.

La question du bruit, qui peut poser problème aux riverains, n’est pas résolue. La mairie entend « temporiser »

Une nouveauté : une incitation financière pour végétaliser les terrasses. La question de ce qui est autorisé ou non, en termes de bruit et donc de nuisances potentielles pour les riverains, n’est pas résolue. Député du centre-ville, Christophe Bertaud explique qu'”il faut tarder un peu, c’est un dossier qui va prendre un peu plus de temps à aboutir”.

La collectivité lance également une charte « Ma terrasse engagée », qui s’adresse à tous les commerces. Pour les professionnels bénévoles, cela implique de respecter un certain nombre d’engagements parmi 22 propositions relatives au développement durable et à la responsabilité économique, sociale et environnementale. Un logo permettra au public d’identifier les entreprises impliquées. La charte sera lancée à la rentrée.

Le groupe d’opposition Le Renouveau s’est abstenu sur la délibération concernant ce document, et non sur la délibération favorisant la végétalisation.

 
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