Venu du Japon, le syndrome de Hikikomori touche de plus en plus de Français, mais de quoi s’agit-il réellement ? – .

Venu du Japon, le syndrome de Hikikomori touche de plus en plus de Français, mais de quoi s’agit-il réellement ? – .
Venu du Japon, le syndrome de Hikikomori touche de plus en plus de Français, mais de quoi s’agit-il réellement ? – .

En mars 2024, nous parlions du phénomène du Bed Rotting qui consiste à rester au lit de manière malsaine, aujourd’hui nous vous présentons le syndrome de Hikikomori.

Apparu dans les années 1990, en même temps qu’une crise économique majeure au Japon, le syndrome de Hikikomori touche majoritairement les hommes.

Au Pays du Soleil Levant, elle touche 1 million d’individus et connaît depuis quelques années une popularité croissante en France et dans le monde en général.

Comment définir le syndrome de Hikikomori ?

Véritable problème de santé au Japon, il a été rapidement défini par le ministère japonais de la Santé.

Hikikomori que l’on pourrait traduire par « retrait social », le syndrome a été défini ainsi par l’organisme gouvernemental japonais : «Il s’agit d’un phénomène qui fait référence à un état d’évitement de la participation sociale résultant de divers facteurs et qui consiste généralement à rester à la maison pendant plus de six mois.

Cependant, le ministère japonais du Travail, de la Santé et de la Protection sociale précise qu’il ne s’agit pas d’une maladie psychiatrique.

Il explique également dans sa fiche de présentation et d’enquête sur le syndrome de Hikikomori que les personnes qui souffrent de ce syndrome pourraient, dans une moindre mesure, quitter leur domicile mais sans avoir de relations sociales.

Un syndrome qui s’installe de plus en plus en France

C’est dans un article de TF1 Info que l’on retrouve cette information et ce constat.

Si les Français souffrant de ce syndrome ne sont pas si nombreux comparés aux Japonais, il n’en reste pas moins une Source d’inquiétude pour la psychologue Mitra Krause, dont les propos sont tirés d’un entretien accordé au Figaro.

Il s’agit d’un phénomène silencieux mais bien réel qui nous amène à ouvrir une consultation spécifique depuis 2017” nous pouvons lire.

Mais selon le psychologue, le vrai problème n’est pas que les gens soient des Hikikomori, mais que personne ne se soucie d’eux.

Les confinements successifs liés au COVID-19 ont-ils eu un rôle à jouer dans le développement de ce syndrome en France et dans le monde ?

Cette fois notre regard se tourne vers un entretien de Natacha Vellut, psychologue et psychanalyste au CNRS, qui date du 2 juin 2020.

On peut lire ce passage : « En se retirant du monde, les hikikomori se retirent des relations sociales qu’ils ont tendance à juger trop compliquées. Le confinement a créé une situation similaire, avec une diminution du poids que représentent les liens sociaux, qu’ils soient professionnels, mais aussi familiaux ou amis.».

Elle explique donc que le premier confinement – ​​puisqu’à la date de l’entretien, un seul avait été prononcé par Emmanuel Macron – aurait pu favoriser l’apparition du syndrome puisque certaines personnes ont très mal vécu cette situation de confinement alors que d’autres l’ont vraiment apprécié. et depuis, nous avons du mal à revenir à la normale.

Cependant, si elle vante le bénéfice que l’isolement de courte durée peut avoir sur un individu, elle souligne également le fait qu’il peut devenir «un poison».

[…] De nombreux hikikomori inversent le rythme jour-nuit ! Ils perdent toute notion de durée, car le temps devient très cyclique […] et toute notion d’écoulement du temps disparaît. C’est un piège dont on ne se rend pas compte lorsqu’il se met en place et dont il est difficile de sortir.»

Quel est le profil et les signes avant-coureurs du syndrome de Hikikomori ?

De manière générale, que ce soit au Japon ou en France, les hikikomori sont des jeunes de moins de 30 ans et cela touche davantage les hommes que les femmes.

Avant de prêter attention aux signes avant-coureurs, il est important de connaître le contexte dans lequel se développe le syndrome. Au Japon, elle est apparue parallèlement à une crise économique très importante qui a duré près de 10 ans entre les années 1990 et 2000.

Ainsi, en France, si le phénomène est connu depuis plusieurs années, nul doute que les périodes successives de confinement ont joué un rôle majeur dans l’apparition du syndrome chez certaines personnes.

En effet, un contexte national ou international tendu, une crise économique, une montée de l’insécurité ou encore des situations traumatisantes au niveau individuel, peuvent être un facteur conduisant à l’apparition du syndrome de Hikikomori.

Concernant les signes avant-coureurs, il faut être attentif au comportement d’une personne dans certaines situations.

Si une personne développe soudainement une phobie sociale (peur d’ouvrir la porte à quelqu’un, de répondre au téléphone, d’inviter ou de se rendre chez les gens, etc.), cela peut être le signe d’un futur isolement.

Si les signes commencent à apparaître, il faut, si possible, consulter un psychologue puisque dans le profil des hikikomori japonais, ne consulter aucun médecin est un des signes du syndrome.

Source : TF1 INFO / CNRS / Ministère japonais du Travail, de la Santé et de la Protection sociale

 
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