Charles Szymkowicz, peintre gerpinnais, expose ses toiles à Lille : « L’art contemporain, c’est moi !

Charles Szymkowicz, peintre gerpinnais, expose ses toiles à Lille : « L’art contemporain, c’est moi !
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Après l’Italie l’été dernier où il a rendu hommage à son ami Léo Ferré à l’occasion des 30 ans de sa mort, c’est à Lille que Charles Szymkowicz expose jusqu’au 21 juillet. Le peintre de Gerpinnes Flaches, dont l’atelier agrandit la maison cachée dans un bosquet, est l’hôte du musée de l’Hospice Comtesse, au cœur de la vieille ville : il y partage sa passion dévorante pour la figure immortelle de « l’artiste maudit », notion popularisée au XIXe siècle et à l’époque romantique.

Plus de 200 tableaux y sont présentés, certains peints en début d’année et jamais montrés, d’autres monumentaux comme sa composition autobiographique L’atelier d’une longueur de 27,5 mètres, une succession de 22 panneaux de 2,5 mètres de haut, dans la Chambre des Malades. C’est la première fois qu’on peut le découvrir dans son intégralité.

La figure de l’artiste maudit

« Dans son univers expressif, la figure du Maudit possède tous les visages, toutes les cultures, toutes les époques », écrit le commissaire de l’exposition. Elle s’illustre autant sous les traits de poètes comme Rimbaud, Verlaine ou Baudelaire qu’à travers ceux de stars comme Marilyn Monroe ou Amy Winehouse… Autant de talents brisés dans leur élan, abîmés et tragiquement amputés par la vie. Kafka, Primo Levi, Brecht, Pasolini, Beethoven, sans oublier Léo Ferré, son ami qui écrivait de lui en 1989 : « Charles vous prend par les yeux et ne vous lâche jamais. »

Une galerie de portraits de personnes écorchées vives attend le visiteur. À travers eux, Szymkowicz se révèle et parle de lui – ce qu’il adore. « L’art contemporain, c’est moi ! » affirme-t-il avec énergie. Il le crie pour se faire entendre. « Beaucoup de gens me disent que le BPS22 est chez moi, là où je devrais être. Mais je suis banni ! Victime ?

A Charleroi, l’artiste est visible dans l’espace public du métro (station Viaduc), au Bois du Cazier, au CHU Marie Curie. Il expose au Musée des Beaux-Arts. « L’art figuratif fait partout un retour en force. C’est ainsi que des artistes mis au placard ont fait leur grand retour, parfois à titre posthume. Je pense à Gilles Aillaud récemment accueilli au Centre Georges Pompidou à Paris. Pourquoi pas moi au BPS22 ?

Un aperçu complet de son œuvre

Charles Szymkowicz refuse d’en faire le deuil. « Parce que rien ne peut le justifier », il assure. Il a hâte d’en discuter avec Pierre Olivier Rollin, le directeur du musée d’art de la province de Hainaut, sur le site du campus. Quant au projet d’exposition Szymkowicz à Lille, il remonte à plus de deux ans.

« La dernière fois que j’ai exposé en France, c’était au musée Rimbaud à Charleville Mézières en 2003 »rapporte le peintre Gerpin. «Lorsque le directeur du musée de l’Hospice Comtesse est venu me rencontrer à la Boverie à Liège lors de ma rétrospective, j’ai tout de suite été enthousiasmé.» Les choses ont mis du temps à se construire. Maudits propose un aperçu complet de son œuvre.

Au-delà du catalogue préfacé par la maire de Lille Martine Aubry et le président sortant du gouvernement wallon Elio Di Rupo (avec son portrait signé par le peintre d’en face !), le musée de l’Hospice Comtesse a réalisé un inventaire de l’exposition, accompagné d’un rapport détaillé plan des travaux.

Le lieu est ouvert toute la semaine, sauf le lundi matin et le mardi.

 
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